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VIEILLISSEMENT: La graisse a aussi un rôle positif à jouer

Actualité publiée il y a 2 années 8 mois 2 jours
Journal of Gerontology
Le tissu adipeux a aussi son "utilité" pour réduire les maux de la vieillesse (Visuel Adobe Stock 71317843)

Le tissu adipeux a aussi son fonctionnement et son "utilité" et une « graisse » qui fonctionne bien peut être l’une des clés pour prévenir ou réduire les maux de la vieillesse. C’est la conclusion de cette équipe de gériatres de l’Université de Copenhague qui nous explique, dans le Journal of Gerontology, que la perte de fonction du tissu adipeux avec l’âge, entraîne le diabète de type 2, l'obésité, le cancer et d'autres maladies. Et seule une pratique régulière de l’exercice tout au long de la vie semble pouvoir contrecarrer cette dysfonction liée à l'âge.

Les biologistes danois étudient ici le lien entre le vieillissement, l'exercice et la fonction des tissus adipeux et montrent la relation entre le déclin des fonctions de notre tissu adipeux avec l'âge et le développement de certaines maladies chroniques. Ainsi, notre santé globale n'est pas seulement influencée par la quantité de graisse que nous portons, mais aussi par le fonctionnement de notre tissu adipeux.

Le tissu adipeux joue un rôle important dans la santé humaine.

Comment fonctionne notre graisse ? C’est une question rarement traitée par les équipes de recherche. Pourtant, la fonction de notre tissu adipeux est au cœur de la dégradation de notre corps et de nos fonctions avec l'âge, et fortement liée à de nombreuses maladies humaines. Cette perte de fonction liée au vieillissement peut être efficacement compensée par une pratique élevée de l’exercice.

 

Un rôle parfois utile et bénéfique : « La santé globale est étroitement liée au bon fonctionnement de notre tissu adipeux. Jusque-là, la graisse a souvent été réduite à une réserve d’énergie. Pourtant, c’est un organe à part entière, qui interagit avec d'autres organes et peut dans certains cas, optimiser la fonction métabolique. Entre autres effets, le tissu adipeux libère des substances qui affectent le métabolisme musculaire et cérébral et bien plus encore. Il est donc important que le tissu adipeux fonctionne normalement », explique Anders Gudiksen, professeur au Département de biologie de l'Université de Copenhague.

 

La fonction des cellules graisseuses se détériore avec l'âge : les chercheurs ont regardé les effets de l’âge sur le fonctionnement du tissu adipeux. Précisément, ils ont étudié les mitochondries, les minuscules centrales électriques des cellules graisseuses qui convertissent les calories des aliments pour fournir de l'énergie aux cellules. Ils constatent que :

 

  • les performances des mitochondries ou leur capacité à fournir de l’énergie diminuent avec l'âge ;
  • cependant cette diminution est compensée par un niveau élevé d'exercice lorsque pratiqué régulièrement tout au long de la vie ;
  • dans le groupe de participants âgés mais bien entraînés, les cellules graisseuses sont 2 fois plus « actives » que chez des participants âgés non entraînés ;
  • leurs cellules graisseuses produisent alors moins de déchets c’est-à-dire, moins de radicaux libres ou espèces réactives de l'oxygène, ROS (Reactive Oxygen Species). Ces mêmes ROS étant connus pour endommager les cellules et entraîner un large éventail de maladies, notamment le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires et la maladie d'Alzheimer.

 

Pratiquer l’exercice permet de réduire les niveaux de ROS et de rester en mesure de les éliminer. Avec la pratique régulière de l’exercice, les mitochondries gèrent mieux les déchets produits dans les cellules graisseuses, ce qui entraîne moins de ROS et moins de dommages. L'exercice bien documenté comme un facteur de bonne santé, exerce également un effet important sur le maintien de la santé du tissu adipeux.

 

Lors d’une prochaine recherche, les scientifiques vont tenter d’identifier où exactement se produisent les dommages cellulaires, en cas d’absence d’exercice notamment et quel impact cela a sur le corps dans son ensemble au fil du temps. Il sera peut-être possible de manipuler pharmacologiquement le mécanisme de production de radicaux nocifs.


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