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VIH: HBPB, la protéine qui empêche la réplication du virus

Actualité publiée il y a 13 années 1 mois 1 jour
Virology Journal

Des chercheurs français des universités de Strasbourg et de Marseille viennent d’identifier une lipoprotéine humaine, appelée HBPB (Human Phosphate Binding Protein) qui inhibe la réplication du virus de l’immunodéficience humaine (VIH-1). Cette découverte, publiée dans l’édition du 15 juillet de la revue Virology Journal, ouvre la voie à de toutes nouvelles stratégies thérapeutiques contre le VIH.

Le VIH reste un énorme problème et fardeau de santé mondiale et si l'introduction du traitement antirétroviral hautement actif (HAART) est efficace, le vaccin est toujours attendu et 33 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde. Par ailleurs, les chercheurs rappellent le contexte depuis l'introduction de la multithérapie dont plusieurs problèmes, le coût des traitements, des effets secondaires graves menant parfois à l'interruption du traitement et l'émergence de multirésistances chez des patients recevant une multithérapie. Enfin, les chercheurs suggèrent que la suppression même à long terme de la réplication du VIH-1 par la multithérapie, peut ne pas totalement éliminer le virus qui persiste dans des réservoirs viraux cellulaires. Toutes ces considérations, rappelées dans l'article exhortent à la recherche de nouvelles stratégies thérapeutiques.


La protéine “Human Phosphate Binding Protein” (HPBP)protéine humaine de fixation du phosphate” est une lipoprotéine découverte par hasard appartenant à une famille impliquée dans divers processus biologiques comme la régulation du cycle cellulaire.

La recherche conclut que la protéine HPBP inhibe la transcription des gènes du VIH-1 et la réplication en ligne des lymphocytes T.

HPBP s'avère efficace sur des souches classiques du VIH mais aussi sur les souches résistantes à l'antirétroviral AZT (Figure ci-contre). La protéine HPBP se révèle donc une protéine prometteuse pour le développement de médicaments car elle cible le VIH-1 lors de sa phase de transcription, une phase du cycle encore non ciblée par les 7 autres médicaments antirétroviraux disponibles.

Les chercheurs précisent que des expériences supplémentaires concernant l'impact de HPBP sur la réplication du VIH et la transcription des gènes doivent être effectuées sur d'autres souches virales dont d'autres souches mutantes. Ils suggèrent que la protéine ou bien des dérivés de cette protéine sont des molécules potentiellement intéressantes. La recherche d'une corrélation entre les niveaux de protéine nécéssaires, sa disponibilité biologique, le taux de progression ou de régression de l'infection mérite des études complémentaires.


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