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VIH: La nouvelle souche N qui inquiète

Actualité publiée il y a 12 années 11 mois 4 semaines
The Lancet

Ce cas d’infection par le VIH, du groupe N, un type très rare, pris en charge à Paris et rapporté dans l’édition du 26 novembre dans The Lancet, inquiète. Car le premier cas d’infection avec cette souche avait été documenté pour la première fois, sur une femme au Cameroun. Or c’est sur un homme en provenance du Togo que le même type de virus rare vient d’être identifié, suggérant que ce nouveau virus a déjà commencé à circuler en Afrique.

Ce qui inquiète est la gravité des symptômes présentés par ce patient âgé de 57 ans. Il avait été admis à l'hôpital Saint-Louis, en janvier, avec de la fièvre, une lymphadénopathie (hypertrophie des ganglions) et une ulcération génitale, 8 jours après son retour du Togo. Il avait alors rapporté des contacts sexuels avec un partenaire togolais, et la primo-infection a été suspectée. En février, il souffrait de paralysie faciale. En provenance du Togo, il aurait pu avoir contracté ce VIH par relations sexuelles au Togo. Présentant une chute rapide de son taux de CD4, le patient a été mis sous combinaison de cinq médicaments antirétroviraux. Le patient est toujours sous suivi médical.


Aujourd'hui, 12.000 patients séropositifs vivraient au Cameroun avec cette même infection à VIH d'un groupe rare. Le groupe N fait partie des souches rares du VIH, tout comme les souches O et P, M étant le type le plus répandu, à l'origine de l'épidémie de Sida. Ce VIH-1 du groupe N circulerait donc aujourd'hui au-delà des frontières du Cameroun. C'est ce qui inquiète ces chercheurs qui appellent à une surveillance épidémiologique renforcée.

L'Afrique subsaharienne reste la région la plus durement touchée par le VIH. En 2010, près de 68 % de toutes les personnes vivant avec le VIH résidaient en Afrique subsaharienne (pour 12 % de la population mondiale). L'Afrique subsaharienne reste à l'origine de 70 % des nouvelles infections. Cependant de grands progrès sont en cours, la couverture antirétrovirale a augmenté de 20 % entre 2009 et 2010.

Source: The Lancet, Volume 378, Issue 9806, Page 1894, 26 November 2011 doi:10.1016/S0140-6736(11)61457-8 HIV-1 group N: travelling beyond Cameroon (Vignette CDC, visual Onusida)


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