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VIH: Programmes d'échange de seringues en prison, 66% des Français favorables

Actualité publiée il y a 12 années 11 mois 3 semaines
AIDES

C’est un des résultats à retenir de ce sondage réalisé par le CSA pour l’Association Aides, en cette Journée mondiale de lutte contre le sida, tout comme un esprit de solidarité des Français avec les personnes séropositives. Même si la peur du sida demeure, les Français restent attachés à l’accès aux soins pour tous, y compris dans les prisons et pour les étrangers en situation irrégulière.

La crainte d' « être contaminé » reste importante, surtout chez les jeunes puis décroît avec l'âge. Près d'une personne sur 4 interrogée exprime ainsi sa crainte, et jusqu'à une sur 2 chez les jeunes de 15 à 17 ans. Près de neuf personnes sur dix déclarent cependant ne pas avoir peur de fréquenter des personnes séropositives mais une sur 10 exprime la position contraire. Ces chiffres sont à rapprocher d'idées fausses, qui continuent à circuler sur la transmission du virus.


Des recommandations de sécurité sanitaire mal suivies dans les prisons : Ce sondage vient rappeler les résultats d'une étude publiée par l'institut de veille sanitaire en octobre dernier qui mettait en évidence un déficit majeur dans l'application des mesures de prévention en prison. Résultat, des prévalences du VIH et du VHC nettement plus élevées qu'en population générale. Si des mesures de prévention vis-à-vis des affections virales, en particulier du VIH, ont été précisées au plan national, comme la mise à disposition des traitements de substitution aux opiacés (buprénorphine et méthadone) et de préservatifs avec lubrifiants, ainsi que la distribution toutes les deux semaines aux détenus d'eau de Javel pour la stérilisation du matériel d'injection.

30% des détenus partagent leur seringue: François Hollande s'exprimait le 29 novembre dans le cadre de la journée mondiale contre le sida sur l'usage de drogues en prison :" Il y a aussi des actions à mener à travers un certain nombre de publics « spécifiques », c'est le mot de la phraséologie administrative. Je veux évoquer les prisons, ou il y a des chiffres alarmants qui nous sont communiqués : 12% des détenus déclarent s'injecter de la drogue durant leur détention. Plus de 30% d'entre eux partagent leur seringue, ce qui aboutit à une flambée des contaminations VIH et hépatites ». Ce sondage révèle qu'une majorité de Français souhaite que les personnes incarcérées et les étrangers qui vivent en France puissent bénéficier des mêmes garanties d'accès aux soins que le reste de la population (86% et 78%). Ainsi deux tiers sont favorables à la mise en place de programmes d'échange de seringues dans les prisons et 73% sont opposés à l'expulsion des étrangers séropositifs qui n'auraient pas accès à une prise en charge médicale dans leur pays d'origine.

Sur l'avenir politique de la lutte anti-sida, la grande majorité des personnes interrogées considèrent que le prochain Président de la République devra inscrire l'accès aux soins pour tous, 87% considèrant qu'il devra faire en sorte que toutes les personnes qui en ont besoin aient accès à un traitement anti-VIH et 82% étant favorables à une éventuelle taxe sur les transactions financières.


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