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VIH- SIDA: Paris, deux fois plus touchée que le reste du territoire

Actualité publiée il y a 13 années 4 mois 2 semaines
ORS Ile-de-France

Paris recense deux fois plus de nouveaux cas de sida que la moyenne nationale et la capitale représente à elle seule 43% des nouveaux cas de séropositivité de la région francilienne. Avec une communauté homosexuelle toujours trop touchée, un dépistage trop tardif et le développement de trop fréquentes comorbidités, comme la tuberculose, d’immenses efforts restent à accomplir, selon ce bilan annuel de l’Observatoire régional de santé (ORS) d’Île-de-France. Cibler, cibler les efforts de prévention et d’éducation sera la condition du succès.

L'Ile-de-France est une région très touchée par l'épidémie avec 2.856 nouveaux cas en 2009, soit 24,3 cas pour 100.000 habitants, un taux 4 fois supérieur à celui observé hors Ile-de-France (6,6) et plus du double de la moyenne nationale. L'Ile-de-France regroupe aujourd'hui 49% de l'ensemble des notifications de sida en France depuis le début de l'épidémie, soit 4,6 personnes pour 100.000 habitants, soit 2,7 fois plus qu'hors Ile-de-France (1,7 personne pour 100 000 habitants).


Paris et la Seine-Saint-Denis sont les deux départements les plus touchés par l'épidémie, avec, à Paris, un nombre de nouveaux cas de 1.234 soit 43% de l'ensemble de la région francilienne. Le nombre de nouveaux diagnostics de sida est, à Paris en 2009, de 9,5 cas pour 100.000 habitants, soit plus de deux fois supérieur à la moyenne régionale et, en Seine-Saint-Denis de 5,2 pour 100.000 habitants. Le département des Yvelines est celui enregistrant les taux de découvertes de séropositivité ou de nouveaux diagnostics de sida les plus faibles.

Les personnes homosexuelles ne sont pas épargnées. Ce groupe de population enregistre une stabilité de 2004 à 2008 (autour de 350 cas). En 2010, 244 découvertes de séropositivité ont déjà été constatées. La même tendance est observée chez les homosexuels étrangers. En revanche, le nombre de nouveaux cas de séropositivité a diminué chez les personnes hétérosexuelles et chez les personnes de nationalité étrangère. En Ile-de-France, les hommes sont ainsi plus touchés que les femmes, représentant 63% vs 37% des nouveaux cas de séropositivité au cours des cinq dernières années. En ce qui concerne les cas de sida, la proportion de femmes, en hausse durant les années 80, s'est stabilisée ces dix dernières années.

Un dépistage trop tardif : Alors qu'en France, environ une personne séropositive sur 3 ignore sa séropositivité, alors que le dépistage est une grande priorité, si l'Ile-de-France détient de mauvais records concernant l'infection au VIH, son activité de dépistage est élevée : Sur près de cinq millions de tests réalisés chaque année en France, 1,23 million le sont en Ile-de-France. Mais, ce dépistage reste bien trop tardif, comme en France d'une manière générale, avec 28% des cas dépistés déjà à un stade avancé et seuls 10% des découvertes de séropositivité à un stade précoce.

Comorbidités nombreuses et mortalité élevée : Si 9 patients sur 10 sont sous traitement, les comorbidités persistent avec principalement la tuberculose pour 26% des personnes diagnostiquées au stade sida, la pneumocystose, la toxoplasmose cérébrale, la candidose et le sarcome de Kaposi (voir schéma ci-contre). La mortalité est élevée, en Ile-de-France, environ deux fois supérieure à la moyenne nationale (2,9 décès pour 100.000 contre 1,5 chez les hommes, respectivement 1,0 et 0,5 chez les femmes).

Réajuster les cibles des efforts de prévention, à la lumière des études ciblées en cours et renforcer les comportements de prévention de ces groupes les plus touchés, constitue le socle pour limiter l'épidémie, conclut l'ORS Ile-de-France.

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