OBÉSITÉ: 1 chip, 2 chips, pourquoi on ne peut plus s'arrêter

Il s’agit d’hyperphagie hédonique, ou plus simplement de grignotage excessif, par plaisir et non par faim, un trouble qui touche qui touche des centaines de millions de personnes à travers le monde. Des chercheurs de la Friedrich-Alexander-Universität Erlangen-Nürnberg (FAU) constatent sur des rats que ce ne sont pas seulement les graisses et les glucides qui sont à l’origine de grignotages incontrôlés et tentent d’expliquer pourquoi après avoir mangé une chip de pomme de terre, on en consomme une deuxième et on ne peut plus s’arrêter.
Le Pr Tobias Hoch, de FAU, auteur principal de l'étude rappelle que ce mode de consommation excessive et récréative, s'il devient chronique est facteur de surpoids et d'obésité. Son équipe a soumis un groupe de rats de laboratoire à un régime alimentaire normal, l'autre groupe à un régime illimité à base de chips puis via l'IRM, a étudié le cerveau des rats, à la recherche de différences d'activation entre les 2 groupes.
Des graisses, des glucides et des déclencheurs moléculaires : Jusqu'à maintenant, les études précédentes ont suggéré qu'une teneur élevée en graisses et en hydrates de carbone adressait un message agréable au cerveau, ce qui induisait leur surconsommation. Mais lorsque dans cette étude, un troisième groupe de rats est nourri avec un même mélange de matières grasses et de glucides que celui présent dans les chips, dans les zones concernées, le cerveau ne s'active pas autant. L'effet des chips sur l'activité cérébrale puis sur le comportement alimentaire ne peut donc que partiellement s'expliquer par la teneur en matières grasses et en glucides.
Lorsque l'équipe cartographie l'activation cérébrale, ils constatent que lors de la consommation de chips, ce sont les centres de la récompense et de la dépendance dans le cerveau qui enregistrent la plus forte activité, mais d'autres zones qui gèrent le sommeil, l'activité et le mouvement sont également stimulées et de manière plus significative qu'avec les deux autres régimes (standard et mélange graisses-glucides). De plus, le système de récompense du cerveau s'activerait différemment en fonction des goûts et de la volonté des individus, expliquent les auteurs. Bref leur démarche est d‘identifier les déclencheurs moléculaires qui stimulent le centre de récompense dans le cerveau, pour pouvoir développer des médicaments ou des nutriments qui contribuent à bloquer l'attractivité de certains aliments néfastes pour la santé.
Source: 245e Réunion nationale de l'American Chemical Society via Eurekalert Revealing the scientific secrets of why people can't stop after eating one potato chip (Visuel © Natika - Fotolia.com)
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