ADOS et RÉSEAUX SOCIAUX: Du contact au rendez-vous et au risque de maltraitance
Une étude du Cincinnati Hospital alerte sur un risque bien particulier auquel sont confrontées les adolescentes qui fréquentent en ligne les réseaux sociaux. 30% d’entre elles iront jusqu’au rendez-vous « physique » avec des contacts « rencontrés » en ligne et 50% de ces rendez-vous aboutiront à un mauvais traitement. Ces données, publiées dans la revue Pediatrics appellent les parents à surveiller en particulier la présentation de leurs adolescentes sur le web.
Le Pr Jennie Noll, psychologue à l'Hôpital pour enfants du Cincinnati Medical Center et auteur principal de l'étude explique que ces rendez-vous physique avec des contacts noués sur Internet se font parfois sans même connaître l'identité de la personne rencontrée et que si parfois ces rencontres sont sans conséquences, dans un cas sur 2 l'adolescente est victime soit de mauvais traitements soit de négligence. L'étude montre aussi que ces rendez-vous hors ligne sont fréquents de la part des jeunes filles qui se présentent en ligne d'une manière sexuellement provocante car évidemment plus ciblées par les personnes mal attentionnées à la recherche d'un adolescent vulnérable. «Ce comportement ouvre la voie au risque de maltraitance », explique l'auteur qui avec son équipe a suivi 251 adolescentes âgées de 14 à 17 ans dont 130 ont eu des rendez-vous « physiques » et connu des mauvais traitements avec des contacts en ligne, en moyenne 12 à 16 mois après le contact sur Internet.
Près de la moitié sont victimes de mauvais traitements ou de négligence, concluent les auteurs. L'installation d'un logiciel de filtrage parental à la maison ne fait aucune différence dans l'association entre des comportements sur Internet à risque et le risque de mauvais traitements. En revanche, constate l'étude, la surveillance des parents permet de réduire les facteurs de risque et les parents doivent être conscients de la façon dont leurs adolescents se présentent en ligne.
Dans une précédente étude*, l'auteur racontait ainsi qu'une des jeunes participante de l'étude, faisant confiance à l'un de ses contacts en ligne, a accepté de le rencontrer au centre commercial, est montée dans sa voiture et a été violée. Elle montrait que 40% des adolescentes avaient déjà subi des avances sexuelles en ligne et 26%, rencontré quelqu'un contacté en ligne.
Source: Pediatrics online January 14, 2013 doi: 10.1542/peds.2012-1281 Association of Maltreatment With High-Risk Internet Behaviors and Offline Encounters
et *Pediatrics 2009 doi: 10.1542/peds.2008-2983 Childhood Abuse, Avatar Choices, and Other Risk Factors Associated With Internet-Initiated Victimization of Adolescent Girls (Visuel © Michael Schütze - Fotolia.com)
Lire aussi: OBÉSITÉ: Les réseaux sociaux, facteurs de troubles du comportement alimentaire – et sur Facebook
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