AINS : Un utilisateur sur 6 dépasse les limites
Près d'un utilisateur d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sur 6 dépasse la dose maximale recommandée, alerte cette équipe de l'Université de Boston, qui rappelle également le risque d’effets secondaires graves, associé à ces médicaments, dont de saignements gastro-intestinaux et parfois des crises cardiaques. Des données présentées dans la revue Pharmacoepidemiology and Drug Safety, qui engagent à mieux comprendre les raisons de cette utilisation excessive et à prendre les mesures nécessaires à un usage raisonnable. D’autant que beaucoup de ces médicaments sont disponibles en vente libre.
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Les AINS, dont l’Advil (ibuprofène), Aleve (naproxène) et Celebrex (célécoxib), sont parmi les médicaments les plus couramment utilisés, pourtant plus de 15% de leurs utilisateurs dépassent la dose maximale recommandée sur une période d'une semaine. La limite quotidienne est, elle-aussi fréquemment dépassée soit par une prise excessive d'un seul AINS ou par la prise trop rapprochée voire simultanée de 2 AINS différents.
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L’étude a été menée auprès d’environ 1.300 participants adultes ayant déclaré avoir pris un médicament à base d'ibuprofène au cours du mois précédent, qui ont renseigné leur utilisation sur un journal quotidien pendant une semaine au cours de laquelle ils avaient pris le médicament. Les chercheurs ont pu ainsi calculer la dose quotidienne et la comparer à la dose maximale quotidienne recommandée.
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Ceux qui font un usage excessif des AINS ont tendance à combiner plusieurs facteurs médicaux dont la douleur chronique, un mauvais état de santé, une attitude non responsable ou un manque d’aptitude à prendre en compte la notice, et donc une mauvaise connaissance des recommandations de posologie. Or ce « comportement posologique » spécifique et ce manque d’observance des instructions de la notice sont des facteurs modifiables ; il serait donc possible d’inciter à une utilisation plus sûre des AINS.
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Mieux comprendre le taux et les raisons de cette utilisation excessive va aider au développement d’interventions auprès des usagers de santé, conclut le Dr David Kaufman, professeur d'épidémiologie à l'Université de Boston et auteur principal de l’étude.
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