ALCOOL : Il n'y a pas de quantité sans danger pendant la grossesse
C’est un rappel de l’Université de Binghamton, toujours utile alors que 1 femme sur 10 consomme de l’alcool durant sa grossesse, et dans certains pays, 1 sur 2. Pourtant le SAF ou syndrome d'alcoolisation fœtale est associé à des effets sévères pour l’enfant à naître et l'exposition prénatale à l'alcool augmente le risque de dépendance à vie chez l’Enfant. Cette nouvelle étude révèle que même une exposition faible à modérée à l'alcool peut entraîner des troubles anxieux sévères chez l’enfant dès l'adolescence et à l'âge adulte. Des conclusions présentées dans la revue Frontiers in Behavioral Neuroscience qui rappellent qu’il n'y a pas de quantité d'alcool sans danger pendant la grossesse.
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Chaque année, dans le monde, près de 120.000 enfants naissent avec le SAF, un syndrome qui entraîne des risques sévères pour l'enfant à naître et pourtant évitable. En passant du sang maternel vers le sang du fœtus, au travers du placenta, l'alcool entraîne un risque d'atteinte des fonctions cérébrales et/ou de malformations irréversibles très élevé. Ainsi, le SAF se caractérise par des troubles mentaux, comportementaux et d'apprentissage, ainsi que des handicaps physiques.
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Toute exposition à l'alcool pendant la grossesse peut avoir des effets extrêmement sévères et durables sur l’enfant, rappelle ainsi cette étude, qui n’a porté que sur des expositions prénatales de faibles niveaux d'exposition à l'alcool, alors que les études précédentes regardaient les effets d'expositions plus élevées.  Ici, des rates gravides sont exposées une seule fois à de la vapeur d'alcool éthylique pendant une période de 6 heures, le 12è jour de leur gestation. Leur progéniture est ensuite été soumise à une série de tests d'anxiété. Les chercheurs constatent que l'anxiété était plus apparente chez les rats mâles au cours de l’équivalent de leur adolescence. A l'entrée dans l'âge adulte, les effets s’avèrent opposés, les rats mâles exposés à l'éthanol manifestant une anxiété réduite, tandis que les femelles semblent toujours non affectées.
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Une seule fois suffit : les chercheurs soulignent que les effets observés sur les rats sont le résultat d’une exposition unique et limitée…Ils souhaitent maintenant identifier les changements induits dans le cerveau par cette exposition unique pour mieux comprendre les processus sous-jacents au développement des troubles anxieux à l’adolescence.
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Enfin, il faudra également comprendre pourquoi les effets sont manifestes chez les rats mâles mais pas chez les femelles.
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