ALIMENTATION : Et si la malbouffe nous rendait fous ?
Des études de plus en plus nombreuses documentent l’axe intestin – cerveau, cette étude de l'Université Loma Linda révèle un lien entre la malbouffe et la maladie mentale, précisément une détresse psychologique modérée à sévère. Des résultats présentés dans l’International Journal of Food Sciences and Nutrition qui viennent boucler la boucle, une mauvaise santé mentale ayant déjà été liée à une mauvaise alimentation.
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L’étude, menée auprès d’adultes californiens montre que les participants qui consomment des aliments plus malsains sont également les plus susceptibles de présenter des symptômes de détresse psychologique. L’auteur principal, le Dr Jim E. Banta, professeur agrégé à l'école de santé publique de l'Université de Loma Linda confirme des résultats similaires à ceux de précédentes études conduites dans d'autres pays mais ayant également révélé un lien entre la maladie mentale et de mauvais choix alimentaires. La consommation accrue de sucre a notamment déjà été associée au trouble bipolaire, la consommation d'aliments frits ou contenant de grandes quantités de sucre ou encore les céréales transformées à la dépression…
Cette analyse des données de plus de 240.000 participants révèle en effet que (ici en Californie):
- près de 17% des adultes californiens sont susceptibles de souffrir de maladie mentale
- 13,2% de détresse psychologique modérée et 3,7% de détresse psychologique sévère,
- les consommations les plus élevées d’aliments gras et sucrés, de fast food ou malbouffe sont associées à un risque accru de détresse mentale.
Certes, il s'agit d'une association et non de la démontration d'une relation de cause à effet. Cependant, l'association porte à réfléchir...
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De grandes implications en médecine comportementale : il s’agit vraiment d'examiner de plus près le rôle de l'alimentation dans la santé mentale, car il est possible que les choix alimentaires sains jouent un rôle crucial dans la santé mentale. L'équipe de recherche parle de « preuves supplémentaires devant inciter à des politiques publiques et des pratiques cliniques ciblant plus explicitement l’amélioration de l'alimentation chez les personnes atteintes de problèmes de santé mentale ».
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