ALZHEIMER : miR-34c, la molécule qui pourrait restaurer la mémoire
Cette nouvelle piste pour restaurer la mémoire à l’heure de l’augmentation de l’Alzheimer et de la démence, passe par l’identification d’une molécule, appelée miR-34c, impliquée dans l'apprentissage et la mémoire. Son blocage permettrait, à ce stade sur l’animal, d’améliorer les capacités cognitives en cas de maladie d’Alzheimer et de se réapproprier son environnement. Cette recherche internationale, publiée dans l’édition du 23 septembre de l’Embo (European Molecular Biology Organization) Journal, offre une nouvelle voie vers un objectif poursuivi, jusqu’ici en vain, par de nombreux chercheurs.
Ce type de recherche chez la souris est précieux parce que plus simple que sur des tissus du cerveau humain, cependant les auteurs précisent que ces résultats devront, a fortiori compte-tenu de la complexité de la maladie d'Alzheimer, être validés sur des tissus humains puis chez l'Homme.
Cependant, l'analyse d'échantillons de tissus provenant de personnes atteintes d'Alzheimer comparés à ceux de personnes âgées en bonne santé montre une augmentation des niveaux de miR-34c dans une région-clé du cerveau pour la mémoire. Cela conforte la théorie que miR-34c pourrait jouer un rôle dans l'apprentissage et la mémoire chez l'homme, aussi.
Cette étude internationale mené à l'Institut européen en Allemagne et autres centres en neurosciences consiste en une recherche en laboratoire de la présence et sur l'action de certaines molécules dans l'hippocampe, une zone clé du cerveau pour la formation de souvenirs et parmi les premières régions touchées par le vieillissement et les différentes formes de démence dont la maladie d'Alzheimer.
microARN ou miARN : Ces molécules jouent un rôle en contribuant au contrôle des gènes qui produisent des protéines. La séquence génétique de chaque miARN détermine quels gènes il cible et aide à réguler. Les chercheurs ont identifié une molécule miARN, appelée miR-34c impliquée dans la régulation des cellules nerveuses et étudié, sur des souris, si l'évolution des niveaux de miR-34c dans le cerveau des souris pouvaient influencer les capacités d'apprentissage et de mémoire.
· Injecter à des souris une molécule qui agit comme miR-34c, réduit leur capacité d'apprentissage, et leur mémoire (test du labyrinthe et reconnaissance d'objets).
· Injecter à des souris modèles de la maladie d'Alzheimer un produit qui bloque miR-34c leur permet de restaurer des capacités similaires à celles de souris normales.
Non seulement miR-34c pourrait être un marqueur de l'apparition de troubles cognitifs liés à la maladie d'Alzheimer mais aussi une nouvelle cible pour un nouveau traitement.
Source: The EMBO journal 2011, September 23 2011 doi:10.1038/emboj.2011.327 microRNA-34c is a novel target to treat dementias. (Visuel Fotolia SAD 18, vignette NHS)
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