ASPARTAME et GROSSESSE: Ni risque, ni bénéfice, rassure l'Agence de sécurité sanitaire
Absence de données scientifiques suffisantes pour conclure à un risque possible des édulcorants pour la femme enceinte et aucun intérêt nutritionnel démontré quant à leur consommation pendant la grossesse. C’est un point d’étape rassurant, que livre au 18 juin, l’Agence nationale de sécurité sanitaire ANSES, sur les risques et les bénéfices nutritionnels des édulcorants intenses, dont l’aspartame, en période de grossesse.
Alors qu'en mars dernier, à la suite de la publication de 2 nouvelles études associant la consommation de ces édulcorants chez la femme enceinte, l'Anses avait déclenché une nouvelle démarche d'évaluation des risques et bénéfices nutritionnels de l'ensemble des édulcorants intenses. En dépit de l'avis de l'Agence européenne, EFSA. Selon l'Efsa, l'étude portant sur le potentiel carcinogène chez la souris (Soffritti et al., 2010 (1)) et l'étude épidémiologique examinant l'association entre la consommation de boissons non alcoolisées contenant des édulcorants artificiels et le risque accru d'accouchement prématuré (Halldorsson et al., 2010 (2)) – ne justifiaient pas une révision des évaluations précédentes. L'évaluation française est donc bien en cours et fait aujourd'hui son premier bilan d'étape, sur la question de la consommation de ces édulcorants chez la femme enceinte.
Ni, ni : L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) estime que les données scientifiques disponibles chez la femme enceinte sont insuffisantes pour conclure. De nouveaux travaux seront nécessaires, d'autant plus que, l'étude d'Halldorsson (2010), déjà examinée par l'Anses, fait état d'une relation effet-dose entre la consommation de boissons édulcorées et le risque d'accouchement prématuré induit. Absence d'étude permettant de démontrer le bénéfice nutritionnel propre à cette consommation chez la femme enceinte, ajoute l'ANSES qui poursuit également des recherches en population générale.
Reste la question de la dose journalière admissible (DJA) de l'aspartame, dont la révision est souhaitée par de nombreuses associations et fera l'objet d'une réévaluation éventuelle de l'Agence européenne, fin 2012.
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