ASPIRINE et antiplaquettaires: Leur bon usage en prévention cardiovasculaire
Aspirine, clopidogrel, prasugrel et ticagrelor, ces 4 antiplaquettaires ont été passés à la loupe par l’Agence de sécurité du médicament (ANSM) qui précise aujourd’hui, en collaboration avec la Haute Autorité de Santé (HAS), leur bon usage, en prévention primaire ou secondaire d’une maladie cardiovasculaire, en cas de chirurgie et dans certaines situations patient spécifiques comme chez le sujet âgé, en cas d’insuffisance rénale chronique, de grossesse ou d’infection au VIH.
Ainsi, en prévention primaire, l'ANSM recommande une prévention au long cours par aspirine seule lorsque le risque cardio-vasculaire est élevé et en prévention secondaire, en monothérapie par aspirine (clopidogrel (Plavix®) en cas de contre-indication à l'aspirine) après AVC ou AIT ou en cas de maladie coronarienne stable ou d'AOMI ou en bithérapie aspirine + clopidogrel après infarctus du myocarde ou bithérapie aspirine + prasugrel ou aspirine + ticagrelor en cas d'antécédent de syndrome coronarien aigu. L'ANSM précise également l'ensemble des situations, en cas de chirurgie et sous réserve de l'analyse bénéfice/risque, dans lesquelles il est nécessaire de poursuivre l'inhibition plaquettaire.
L'arrêt temporaire des antiplaquettaires expose à un risque accru d'événement vasculaire, et doit faire l'objet d'une réflexion sur le bénéfice/risque et la date de reprise du traitement. Le risque hémorragique est abordé en fonction de leur administration isolée ou en association et en particulier en cas de chirurgie. Ces recommandations vont également dans le sens d'une prescription accrue des antiplaquettaires (aspirine, clopidogrel) chez les personnes âgées pour prévenir les accidents thrombotiques dans les indications classiques plus fréquentes dans cette population, avec des données d'études montrant une sous-utilisation chez les personnes âgées vraisemblablement en raison d'une surestimation du risque hémorragique.
Ces recommandations rappellent que l'option antiplaquettaire doit être individualisée sur la base des facteurs de risque du patient, du coût, de la tolérance et des autres caractéristiques cliniques (facteurs génétiques, risque hémorragique et interactions médicamenteuses).
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