SCLÉROSE en PLAQUES : Une nouvelle indication pour l'hydroxychloroquine ?
Si l’hydroxychloroquine, utilisée de longue date pour le traitement de certaines maladies inflammatoires et du paludisme, a fait récemment grand bruit pour avoir été envisagée en prévention ou en traitement de l’épidémie COVID-19, cette nouvelle étude suggère une nouvelle indication pour le médicament : l’hydroxychloroquine pourrait retarder l'invalidité dans la forme la moins facilement « gérable » de la sclérose en plaques (SEP). Ces travaux de chercheurs de l’Université de Calgary (Canada) rapportent, dans les Annals of Nerurology, des résultats prometteurs pour le médicament générique hydroxychloroquine.
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La cause de la SEP demeure inconnue. C'est une maladie dans laquelle le système immunitaire du corps attaque ses propres tissus et dure généralement longtemps, affectant souvent le cerveau, la moelle épinière et les nerfs optiques de vos yeux. Elle peut causer des troubles de la vision, d'équilibre et de contrôle musculaire, bien que les effets soient différents pour toutes les personnes atteintes de la maladie.
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L'hydroxychloroquine est un médicament antipaludique plus couramment utilisé pour gérer les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde et des maladies auto-immunes telles que le lupus. Il a été choisi car il est largement utilisé dans les maladies rhumatologiques et généralement bien toléré.
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Les bénéfices ici constatés le sont lorsque le médicament est utilisé pour réduire l'aggravation de l'invalidité de la sclérose en plaques (SEP) progressive primaire une forme sévèrement invalidante de la maladie. L’étude est menée au Canada, un pays où la prévalence de la SEP est élevée et où 15% des cas sont constitués par la forme primaire progressive.
Des données prometteuses de l’hydroxychloroquine contre l’aggravation de l'invalidité liée à la SEP
« Avec la SEP progressive primaire, il n'existe pas de traitement efficace à arrêter ou inverser la progression de la maladie. Et le handicap s'aggrave progressivement avec le temps », expliquent les auteurs principaux, le Dr Marcus Koch et le Dr Wee Yong, de la Cumming School of Medicine. L'équipe de recherche de Yong, avec qui les chercheurs canadiens ont collaboré étroitement, a criblé un grand nombre de médicaments génériques pendant plusieurs années et a identifié des résultats prometteurs avec l'hydroxychloroquine.
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L’essai de phase II mené ensuite sur 18 mois auprès de 35 participants atteints entre novembre 2016 et juin 2021 montre, qu’à l’issue du suivi, que seuls 8 participants présentent des résultats dégradés.
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- En d’autres termes, l’hydroxychloroquine s’est montrée efficace à contrer l’aggravation de l’invalidité chez la plupart des participants;
- le médicament a été généralement bien toléré.
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L'équipe canadienne étudie depuis plusieurs années l'impact de l'hydroxychloroquine sur la SEP progressive primaire et ces recherches vont se poursuivre, en particulier avec l’utilisation de l'hydroxychloroquine en association avec d’autres médicaments génériques.
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