AUTISME: La condition physique ne doit pas être négligée
Les enfants atteints d’autisme sont globalement plus sédentaires que les autres enfants et il est important de les encourager à pratiquer régulièrement une activité physique. Car avec un peu de pratique, ces enfants font aussi bien sur la condition physique, l'indice de masse corporelle, la capacité aérobie ou la souplesse, montre cette petite étude de l'Université de l'Oregon State, présentée dans la revue Autism Research and Treatment.
Les chercheurs ont évalué les niveaux d'activité physique et les capacités de remise en forme chez 17 enfants atteints d'autisme et 12 enfants sans autisme. Les évaluations de condition physique ont été effectuées avec plusieurs tests physiques, comme un sprint de 20m, une course de résistance, un test debout-assis pour mesurer la flexibilité et un test de préhension. Les mesures telles que la taille, le poids et l'IMC ont été prises en compte. Enfin, les enfants participants étaient également équipés d'un accéléromètre durant une semaine afin de mesurer leur activité que les parents devaient également renseigner par questionnaire.
· Plus sédentaires : La première constatation de cette étude qui a suivi 29 enfants atteints d'autisme et sans TSA est la sédentarité élevée des enfants atteints. En moyenne, ces enfants vont pratiquer 50 minutes d'activité physique modérée en moins par jour et rester assis 70 minutes de plus.
· Mais tout aussi capables ! La seconde est que ces enfants autistes peuvent réussir aussi bien sur toute une série de mesures de la condition physique, comme l'IMC, la puissance aérobie ou même la résistance. Car sur cette seule mesure, ils s'avèrent « à la traîne » par rapport aux autres enfants. Mais pour Megan MacDonald, professeur à l'OSU de santé publique et de sciences humaines, c'est une simple question d'entraînement. L'auteur explique que ces enfants ont les mêmes capacités physiques et sous condition de pratique régulière devraient avoir la même forme physique que les autres enfants : «Les capacités de remise en forme sous-jacentes sont là ».
Une conclusion importante pour les parents, les soignants et les enseignants car elle ouvre aussi la porte à de multiples activités. Une conclusion qui appelle donc non seulement à mieux comprendre, par des études plus larges, pourquoi ces enfants sont globalement plus sédentaires, mais aussi à lutter contre cette sédentarité. La raison peut être tout simplement dans l'absence ou l'insuffisance d'accès, pour ces enfants aux activités physiques ou aux clubs de sport, et dans ce cas, « cela doit changer », écrit l'auteur.
Les capacités sont là , ils peuvent le faire, nous devons travailler avec eux pour leur donner ces occasions. Dans un premier temps, c'est aussi un appel aux parents à donner cet accès à l'activité physique par une marche quotidienne, par exemple. Tout ce qui peut encourager les enfants atteints d'autisme à être plus actifs est bénéfique.
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