CANCER de la PROSTATE : 150 gènes de susceptibilité pour 30% du risque génétique
À l'heure actuelle, la seule façon de dépister le cancer de la prostate est le test sanguin PSA (Prostate Specific Antigen). Malheureusement, les niveaux de PSA peuvent être augmentés pour d’autres raisons qu’un cancer de la prostate. Le test PSA peut ainsi « laisser passer » certains patients atteints de la maladie, mais peut également conduire à des interventions inutiles chez des hommes qui n'ont pas un cancer évolutif de la prostate (faux-positifs). La découverte de ces nouvelles variations génétiques, documentées dans la revue Nature Genetics pourrait permettre de détecter avec une précision importante les patients à risque plus élevé.
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Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez les hommes, et certains facteurs sont déjà connus pour augmenter le risque. De nombreux gènes, en particulier, sont susceptibles de contribuer chacun pour un petit taux, au risque de cancer. De nombreuses recherches sont actuellement en cours sur l’identification de ces variations génétiques responsables, avec à la clé, l’opportunité de développer des tests de détection du risque élevé. Un test salivaire du cancer de la prostate basé sur la détection de certains de ces nouveaux gènes est ainsi en cours de test dans 3 sites londoniens mais aucun résultat n'a encore été publié. Cette nouvelle étude internationale révèle, en revanche, 63 nouvelles variations génétiques associées à un risque accru de cancer de la prostate.
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148 variations génétiques pour 28% du risque génétique : les chercheurs britanniques, américains et australiens ont mené cette étude d'association pangénomique et comparé l'ADN de 79.194 patients atteints d'un cancer de la prostate et de 61.112 hommes exempts de cancer, à la recherche de variations simples, ou polymorphismes mononucléotidiques (SNP). Ils identifient ainsi 63 variations génétiques uniques dans l'ADN qui augmentent le risque de cancer de la prostate. Ces 63 variations s'ajoutent aux 85 marqueurs génétiques déjà identifiés par de précédentes études. L’ensemble de ces variations pourrait représenter un peu plus du quart du risque génétique associé au cancer de la prostate.
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Vers un test de détection du risque ? Ces données pourraient en effet permettre de développer un test de détection permettant d’identifier quels hommes à risque génétique élevé de cancer de la prostate. Des patients qui bénéficieraient alors d'une surveillance plus étroite.
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Ces 63 nouvelles variantes de susceptibilité au cancer de la prostate vont permettre à terme de développer un « score de risque » plus fin, car basé sur tous ces SNP, d’identifier les hommes à risque élevé, des patients plus susceptibles de bénéficier du dépistage par test PSA et ainsi, de réduire le fardeau des sur-tests et sur-diagnostics.
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