CANCER du POUMON et BIOPSIE LIQUIDE : Le test sanguin c’est pour demain ?
C’est une dernière génération de test sanguin, basé sur le principe de « biopsie liquide », c’est-à -dire qui analyse l'ADN circulant dans le sang et qui révèle ici à l’ASCO un potentiel de détection précoce du cancer du poumon. Cette première analyse des données de l’étude Circulating Cell-Free Genome Atlas (CCGA) montre qu'il est possible de détecter le cancer du poumon à un stade précoce à l'aide du séquençage du génome et laisse espérer la disponibilité à court terme de tels tests en routine clinique.
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Les chercheurs du Dana-Farber Cancer Institute apportent ici donc des conclusions positives sur l’efficacité et la capacité du séquençage de l'ADN du sang pour la détection précoce du cancer. L’auteur principal, le Dr Geoffrey R. Oxnard ajoute : « Il existe un besoin global non satisfait pour des tests de détection précoce du cancer du poumon qui pourraient être facilement mis en œuvre par les systèmes de santé. Ces résultats sont prometteurs et les prochaines étapes seront d'optimiser davantage les tests et d’en valider l’efficacité auprès d’un groupe plus large de patients ». Encore une fois, le diagnostic précoce est essentiel pour améliorer les taux de survie au cancer du poumon. Un test sanguin par simple prélèvement sanguin au cabinet du médecin pourrait avoir un impact majeur sur la survie, mais avant qu'un tel test puisse être largement utilisé, une validation supplémentaire sur des ensembles de données plus importants et dans des études impliquant plus de patients serait nécessaire.
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L’espoir apporté par les biopsies liquides : ces tests qui analysent l'ADN sans cellule dans le sang, connu sous le nom de « biopsies liquides », sont déjà utilisés pour choisir des thérapies ciblées pour les personnes déjà diagnostiquées avec un cancer du poumon. De nombreuses tentatives mais avec des résultats limités se sont essayées à l'analyse de l'ADN pour la détection précoce de la maladie.
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L'étude Circulating Cell-Free Genome Atlas (CCGA) porte sur plus de 12.000 participants (70% avec cancer, 30% sans cancer) recrutés sur 141 sites aux États-Unis et au Canada. Ces données portent sur 3 prototypes de test de séquençage effectués sur des échantillons de sang provenant d'environ 1.700 participants présentant 20 différents types de cancer de tous les stades. Dans cette première analyse, les chercheurs ont évalué la capacité de ces 3 tests à détecter le cancer chez 127 personnes atteintes d'un cancer du poumon de stade I-IV. Les tests ont été conçus pour détecter les signaux définissant le cancer (mutations et autres changements génomiques) qui pourraient être utilisés dans un test de détection précoce du cancer. Ces premiers résultats confirment que les 3 prototypes peuvent détecter un cancer du poumon, avec un faible taux de faux positifs. Sur les 580 échantillons prélevés chez des participants exempts de cancer à l’inclusion, moins de 1% a présenté un signal cancer-like. Parmi les 5 participants concernés, 2 ont ensuite été diagnostiqués avec un cancer, ce qui semble confirmer le potentiel de ces tests pour identifier les cancers à stade précoce.
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Parmi les participants atteints de cancer du poumon, l'étude a révélé que plus de 54% des mutations somatiques (non héréditaires) détectées dans les échantillons de sang provenaient de globules blancs et non de tumeurs. Ces mutations sont probablement le résultat de processus de vieillissement naturel et devront être prises en compte lors du développement de tests sanguins pour la détection précoce des cancers du sang, notent les chercheurs.
La validation se poursuit actuellement sur un groupe d’environ 1.000 participants de l’étude CCGA et les scientifiques comptent ensuite optimiser les tests puis les valider dans un ensemble de données encore plus important. Donc à suivre.
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