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CANCER du POUMON: La métabolomique au service d'un nouveau test sanguin

Actualité publiée il y a 9 années 4 mois 1 semaine
Journal of Clinical Oncology

Trouver des biomarqueurs pour le diagnostic précoce du cancer du poumon est l’objectif poursuivi par de nombreuses équipes de recherche dans le monde. Le cancer du poumon reste en effet le deuxième cancer le plus fréquent et la principale cause de décès par cancer et n’est fréquemment diagnostiqué qu’à stade déjà avancé et plus difficile à traiter. La «métabolomique», ou l’étude de l’ensemble des métabolites, une discipline rendue possible par les nouvelles technologies et la puissance de calcul vient contribuer à cette recherche de l’Université de Californie – Davis et permet ici d’isoler des molécules, présentes dans le sérum des patients, biomarqueurs précoces du cancer du poumon. Une étape importane vers le développement d’un autre type de test de détection précoce.

Si le cancer du poumon peut être diagnostiqué tôt par tomodensitométrie ou scanner chez les patients à risque, le test est très coûteux et expose les patients aux rayons X. Les chercheurs du Centre West Coast en métabolomique de l'UC Davis ont donc entrepris l'identification de nouveaux biomarqueurs qui pourraient être la base de tests de détection précoce du cancer du poumon.


Le laboratoire est spécialisé dans «métabolomique», une approche qui consiste à analyser tous les produits biochimiques du métabolisme, ou métabolites, dans les cellules et les tissus en même temps. C'est donc une toute nouvelle voie de recherche de biomarqueurs. Pour trouver ces nouveaux biomarqueurs précoces du cancer du poumon, l'équipe avait besoin de regarder des échantillons de sang recueillis chez des patients allant développer la maladie, des mois ou des années avant d'être diagnostiqués. Ils ont pu accéder à des échantillons de sang, de sérum et de tissus stockés à partir de d'un précédent essai clinique, l'étude CARET. Ils identifient ainsi une molécule la diacétylspermine, dont les niveaux doublent chez des patients jusqu'à six mois avant leur diagnostic cancer du poumon.

En combinant la diacétylspermine avec un autre biomarqueur, une protéine appelée pro-tensioactif B (pro-SFTPB), et en testant cette nouvelle signature sur un autre ensemble de sérums, ils confirment que la combinaison est bien prédictive de cancer du poumon.

Une combinaison prédictive à environ 80% : Seuls les niveaux sanguins de diacétylspermine sont à 70% prédictifs, la combinaison permet d'atteindre une précision de 80%. Ainsi, 8 patients sur 10 devant développer un cancer du poumon, une fois le test combiné mis en œuvre en routine clinique pourraient être diagnostiqués à stade très précoce. Le diagnostic serait alors à confirmer par scanner.

Source: Journal of Clinical Oncology August 17, 2015 doi: 10.1200/JCO.2015.61.7779 Diacetylspermine Is a Novel Prediagnostic Serum Biomarker for Non–Small-Cell Lung Cancer and Has Additive Performance With Pro-Surfactant Protein B

Lire aussi: CANCER du POUMON: Le détecter au stade prétumoral par test sanguin –

CANCER du POUMON: Une nouvelle étape vers un test sanguin -


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