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CANCER du SEIN: Les omega 3 du poisson, une prévention par l'alimentation

Actualité publiée il y a 11 années 4 mois 2 semaines
BMJ

Préciser les interventions alimentaires capables de réduire les risques de cancer pourrait apporter de grands bénéfices en santé publique. Ici, cette étude chinoise de la Zhejiang University démontre qu’une consommation supérieure à la moyenne d’acides gras marins polyinsaturés oméga 3 est associée à un risque réduit jusqu’à 14% de cancer du sein. Conclusions dans l'édition du 27 juin du British Medical Journal.

Le cancer du sein est l'un des cancers les plus fréquents et la principale cause de décès par cancer chez les femmes, soit 23% du total des cas de cancer et 14% des décès par cancer. De précédentes études ont suggéré qu'une alimentation équilibrée et qu'un mode de vie sain participe fortement à la prévention du cancer du sein. Les graisses alimentaires sont déjà considérées comme l'un des facteurs les plus étroitement liés avec le risque et, parmi ces acides gras, les oméga 3 qui ont déjà démontré, sur l'animal ou des lignées cellulaires, leur capacité à inhiber ou réduire la carcinogenèse et donc réduire le risque. Les omega 3 comprennent l'acide α-linolénique (ALA), l'acide eicosapentaénoïque (EPA), l'acide docosapentaénoïque (DPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA).


Cette méta-analyse de 26 études dont 21 études de cohortes prospectives, sur la consommation de poisson, l'apport d'Omega-3 dont, pour certaines études, l'apport spécifique d'acide alpha-linolénique, fait le point sur la question, chez l'Homme. Elle couvre, au total 20.905 cas de cancer du sein et 883.585 participants.

L'analyse constate que,

· une consommation élevée d'acides gras marins polyinsaturés oméga 3 est associée à une réduction de 14% du risque de cancer du sein, par rapport à la consommation la plus faible (RR 0,86),

· cette diminution du risque est similaire que les omega-3 soient mesurés dans l'alimentation ou en tant que biomarqueurs tissulaires,

· il existe une association inverse entre les niveaux d'acides gras marins polyinsaturés oméga 3 et le risque de cancer du sein (Voir courbe ci-contre), c'est-à-dire que plus l'apport d'omega 3 est élevé dans les apports énergétiques totaux, plus le risque de cancer est réduit. Curieusement, ALA ne semble pas avoir de propriété anti-cancéreuse.

L'association entre la consommation de poissons et le risque réduit de cancer du sein mérite d'autres études de cohortes prospectives, concluent les auteurs, car ces résultats laissent déjà entrevoir une intervention alimentaire simple pour réduire l'incidence des cancers du sein, recommander la consommation d'au moins 2 portions de poisson gras par semaine.

Rappelons une récente étude publiée dans le Journal of Nutritional Biochemistry qui montrait qu'un régime alimentaire à vie riche en acides gras oméga-3 peut inhiber la croissance de tumeurs cancéreuses du sein de 30%.

Source: BMJ2013;346:f3706 27 June 2013 Intake of fish and marine n-3 polyunsaturated fatty acids and risk of breast cancer: meta-analysis of data from 21 independent prospective cohort studies (Visuel Fotolia)

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