CELLULES SOUCHES : Leurs promesses dans la lutte contre l’obésité
« Oui, ça marche » chez la souris, alors les cellules souches pourraient-elles aussi fonctionner dans la lutte contre l'obésité chez les humains ? La question est posée par cette équipe de l'Université arabe de Beyrouth qui regarde à nouveau, avec ces travaux présentés dans la revue, le potentiel des cellules souches mésenchymateuses comme nouvelle option thérapeutique potentielle pour le traitement de l'obésité.
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Les cellules souches mésenchymateuses sont connues pour leur capacité à s'auto-renouveler et se différencier en plusieurs types de cellules spécialisées et, à ce titre, sont considérées comme des candidats prometteurs pour un certain nombre d'applications thérapeutiques, dans la réparation tissulaire et les troubles immunitaires. Enfin, les cellules souches bénéficient d’une attention croissante dans le traitement de l'obésité, car elles sont une source majeure de génération d'adipocytes. Dans un contexte d’épidémie d’obésité à la hausse, il est crucial de travailler sur l’ensemble des options possibles dans la prise en charge du surpoids en milieu clinique, avec l’objectif de trouver des traitements efficaces mais également durables de l'obésité.
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C’est dans cette optique de durabilité, que l’équipe de Beyrouth avec des collègues de l'hôpital Villa Garda (Italie) ont effectué cette revue systématique des études portant sur les effets possibles des cellules souches mésenchymateuses dérivées du tissu adipeux dans le traitement de l'obésité et des comorbidités associées. L’équipe a passé en revue au total 578 articles dont 7 seulement satisfaisaient aux critères d'inclusion. L’analyse confirme le potentiel des cellules souches mésenchymateuses dérivées du tissu adipeux dans le traitement de l'obésité en termes de poids corporel, d’homéostasie du métabolisme du glucose, des profils lipidiques et des risques de stéatose hépatique non alcoolique et d’inflammation systémique.
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Des preuves d’efficacité chez l’animal : Le Dr Marwan El Ghoch, auteur principal de l’étude commente cette analyse : « En dépit des progrès réalisés au cours de la dernière décennie dans le développement de thérapies à base de cellules souches pour le traitement de différentes maladies chez les humains, dont l'arthrite dégénérative, l'infarctus du myocarde ou la maladie du greffon contre l'hôte, étonnamment aucune étude humaine n'a été menée sur l'utilisation des cellules souches dans l'obésité. Pourtant, notre revue systématique démontre clairement les effets bénéfiques de la transplantation de cellules souches mésenchymateuses dérivées du tissu adipeux sur l'obésité et ses comorbidités, à ce stade chez des modèles animaux ».
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Certes, il s’agit d’interpréter ces premières conclusions avec prudence, mais, pour les chercheurs, c’est une base prometteuse et qui engage à aller regarder ce qui va se passer chez l'homme. Des études qui s’avèreront sans doute complexes alors que l'obésité est une maladie multifactorielle qui implique des facteurs biologiques, mais aussi cognitifs, comportementaux et environnementaux.
Donc, d'autres études « bien conçues » devraient être réalisées afin d’évaluer chez l’Homme l’efficacité -et sa durabilité- de la greffe de cellules souches mésenchymateuses dérivées du tissu adipeux dans la gestion de l'obésité.
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