COGNITION PERSÉVÉRANTE : Pourquoi il ne faut pas rapporter son stress au travail à la maison
Tout est question de stress car le stress mène à l'inflammation, et prolonger le stress de la journée de travail, en ramenant ses problèmes de travail à la maison peut avoir un lourd impact sur la santé physique et mentale. C’est la conclusion de cette étude, présentée dans la revue Frontiers in Human Neuroscience qui met en garde contre le stress prolongé associé au travail : la technologie ne signifie pas que le travail puisse envahir tout notre temps libre, écrivent les auteurs.
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Les chercheurs de l'Université de Surrey (UK), de Pise (Italie) et du Lillehammer University College et de l'Université d'Oslo (Norvège) ont mené cette petite étude menée auprès de 195 employés de bureau, âgés de 20 à 62 ans, à 70% des hommes. L'idée était de déterminer si des pensées persistantes liées au travail peuvent être liées à des changements de la fréquence cardiaque. La fréquence à laquelle un participant était perturbé par des problèmes liés au travail ou « ruminait » a été évaluée via une échelle de 1 (jamais / rarement) à 5 (très souvent / toujours). Sur la base de ces réponses, les chercheurs ont sélectionné 36 participants, dont 19 qualifiés de "fréquemment préoccupés", 17 de "rarement préoccupés". Les participants ont été équipés d'un moniteur de fréquence cardiaque et d'un accéléromètre afin d'évaluer la variabilité de leur rythme cardiaque : une variabilité réduite peut être le signe d'une réponse de stress « de combat ou de fuite ».
L'analyse de ces profils de fréquence cardiaque suggèrent que les participants très préoccupés par leur travail sont plus stressés : ils présentent des profils d'activité cardiaque associés au stress et à l'anxiété.
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Est-ce le facteur de stress « travail » ou la conscience mentale de ce facteur de stress ? Les chercheurs se rallient ici à la théorie de la cognition persévérante, un comportement mental caractérisé par des pensées indésirables et persistantes liées à une situation stressante. Ce comportement mental entraîne un éveil physiologique constant, la tension, la transpiration et une accélération de la fréquence cardiaque. Chacun expérimente de temps à autre ce comportement, en cas de forte inquiétude par exemple. Les chercheurs ont donc cherché à en savoir plus.
Ils constatent ici chez les participants très préoccupés par leur travail une faible stimulation du système nerveux parasympathique, un réseau de nerfs qui aide le corps à se détendre et régule les fonctions du système digestif.
Ainsi, en conclusion, rapporter ses problèmes de travail à la maison c'est présenter une variabilité du rythme cardiaque plus faible, souffrir de stress prolongé, avec dans certains cas, des conséquences digestives ! Ruminer ses problèmes de travail peut ainsi nuire à la santé cardiaque, au bien-être et à la qualité de vie.
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