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CONGÉLATION du SPERME : Le taux de succès n'est pas modifié avec la durée de conservation

Actualité publiée il y a 5 années 2 mois 3 semaines
ESHRE 35th Annual Meeting
Une durée longue voire très longue de congélation du sperme n'a aucune incidence, ou presque, sur les taux de naissances vivantes

Une durée longue voire très longue de congélation du sperme n'a aucune incidence, ou presque, sur les taux de naissances vivantes, conclut cette étude menée dans une grande banque de sperme comportant des échantillons de sperme stockés durant 15 ans. Des données présentées lors de la 35è Réunion annuelle de l’European Society of Human Reproduction and Embryology (Vienne) qui remettent en question les limites de temps de stockage de sperme congelé, imposées dans de nombreux pays.

Le stockage du sperme à long terme ne semble pas affecter les taux de succès des FIV

C’est l’analyse rétrospective de 119.558 échantillons de sperme de donneurs de la banque de sperme de Hunan (Chine) qui parvient à ces conclusions.

Pour l'analyse, les échantillons ont été répartis en 3 groupes : ceux conservés dans un cryostockage durant 6 mois à 5 ans ; durant 6 à 10 ans ; durant 11 à 15 ans. L'analyse révèle que :

  • le taux de survie des spermatozoïdes congelés, après la décongélation, diminue au cours de la période d'étude de 15 ans, passant de 85% à 74% ;
  • cependant, cette baisse a peu d’effet sur le taux de grossesse et de natalité chez les femmes qui utilisent ces échantillons, avec des taux cumulés de naissances vivantes de 82,17%, 80,21% et 80,00% respectivement dans les 3 groupes de durée de stockage ;
  • les taux de naissances vivantes via FIV sont également comparables (81,63%, 79,11% et 73,91% respectivement pour les 3 durées de stockage) ;
  • ces taux de réussite élevés ont été atteints avec du sperme de « donneur sélectionné », c’est-à-dire des donneurs évalués en bonne santé par examens physiques et psychologiques et exempts d'antécédents familiaux de maladie génétique.

 

 

Le stockage du sperme à long terme ne semble pas affecter les taux de natalité et pourtant, de nombreuses Autorités de santé ont fixé à 10 ans le délai de conservation du sperme (et des ovules), avec des exceptions plus longues pour raisons médicales (comme la préservation de la fertilité avant traitement du cancer). La littérature ne fournit cependant aucune donnée claire pour justifier cette limite de délais. Certains andrologues suggèrent qu’au moment où ces limites ont été fixées, on craignait que les spermatozoïdes puissent subir des dommages à l’ADN. A ce jour, aucune preuve n’a été apportée concernant ces éventuels dommages. En Chine d’ailleurs -lieu de l’étude- il n’existe pas de limite de durée de stockage du sperme, cependant le dépistage des donneurs de sperme et l’analyse du sperme sont effectués de manière très stricte.  

 

Alors que cette étude révèle tout de même une baisse très légère mais statistiquement significative du taux de survie des spermatozoïdes au cours de la période d'étude de 15 ans, les chercheurs suggèrent que les banques de sperme fournissent des spermatozoïdes dans leur ordre de cryoconservation.


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