COVID-19 : L’allergie alimentaire réduit le risque d’infection
L'allergie alimentaire est associée à un risque plus faible d'infection par le SRAS-CoV-2, conclut cette étude des National Institute of Allergy, and Infectious Diseases (NIAID/NIH)-et qui confirme aussi, dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology, l’IMC élevé et l'obésité comme des facteurs majeurs du risque d’infection et de complications. Â
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L'étude Human Epidemiology and Response to SARS-CoV-2 (HEROS) révèle également que les enfants âgés de 12 ans ou moins sont tout aussi susceptibles d'être infectés par le virus que les adolescents et les adultes, mais confirme que la majorité des infections chez les enfants, soit 75 % sont asymptomatiques vs 59 % chez les adolescents et 38 % chez les adultes. Enfin, l'étude apporte une autre confirmation, celle d’une transmission élevée du SRAS-CoV-2 au sein des ménages avec enfants… La plage de charge virale chez les enfants infectés est comparable à celle des adolescents et des adultes. Les jeunes enfants pourraient donc bien être des transmetteurs très efficaces du SRAS-CoV-2 au sein de la famille. Les chercheurs posent donc à nouveau la question très débattue de leur vaccination … :
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« ces données montrent l’importance de vacciner les enfants et de mettre en œuvre d'autres mesures de santé publique pour les empêcher d'être infectés par le SRAS-CoV-2, l’objectif étant de protéger à la fois les enfants et leurs proches plus vulnérables contre le virus ». C’est du moins,  la position du Dr Anthony S. Fauci, directeur du NIAID, une position qui donne toujours lieu à débats.
L'allergie réduit les récepteurs cellulaires du virus
C’est la conclusion, toute nouvelle, de l'étude HEROS qui a surveillé l'incidence de l’infection par le SRAS-CoV-2 chez plus de 4.000 participants appartenant à près de 1.400 foyer comportant au moins une personne âgée de 21 ans ou moins. L’étude a été menée dans 12 villes des Etats-Unis, entre mai 2020 et février 2021, avant le déploiement généralisé le la vaccination COVID-19 et avant l'émergence de variants préoccupants. Environ la moitié des enfants, adolescents et adultes participants souffraient d'allergies alimentaires, d'asthme, d'eczéma ou de rhinite allergique. Des prélèvements nasaux ont été effectués toutes les 2 semaines et si un membre du foyer développait des symptômes de type COVID-19, des tests supplémentaires étaient effectués. Des échantillons de sang ont également été prélevés périodiquement, notamment lors de la survenue de cas au sein d'une famille. L’analyse révèle que :
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souffrir d’une allergie alimentaire autodéclarée et/ou diagnostiquée est associé à une réduction de moitié du risque d'infection
- les allergies alimentaires autodéclarées ont été vérifiées par l’analyse des niveaux d'anticorps spécifiques à l'immunoglobuline E (IgE) ;
- en revanche, une telle association n’est pas retrouvée en cas d'asthme ou d’autres affections allergiques comme l'eczéma et la rhinite allergique.
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Quel processus ? Les scientifiques font l’hypothèse que l'inflammation de type 2, caractéristique de ces affections allergiques, pourrait réduire les niveaux du récepteur ACE2 présents à la surface des cellules des voies respiratoires et utilisés par le virus SRAS-CoV-2 pour pénétrer dans les cellules. Par ailleurs, des différences de comportements chez les personnes souffrant d'allergies alimentaires, comme aller moins souvent au restaurant, pourraient également expliquer une partie de la réduction du risque d'infection. Des évaluations bihebdomadaires constatent que les familles comprenant un ou des membres allergiques aux aliments ont en effet des niveaux de contacts/expositions communautaires inférieurs, mais seulement légèrement à ceux des autres ménages.
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L’IMC marqueur de risque comme l'obésité : de nombreuses études ont documenté l’obésité comme un facteur majeur de forme sévère de COVID-19. L'étude HEROS révèle une relation linéaire forte entre l'IMC et le risque d'infection par le SRAS-CoV-2 :
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- chaque augmentation de 10 points d’IMC augmente le risque d'infection de 9 % ;
- on retrouve également l’impact de l’obésité : les participants en surpoids ou obèses présentent un risque d'infection -et non de complications ou de forme sévère- accru de 41 %.
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