COVID-19 : Le revêtement de surface qui l'efface
Réduire la fréquence de propagation des infections est devenu un objectif critique avec la pandémie COVID-19. De nombreuses équipes travaillent ainsi à de nouveaux matériaux de surface, que ce soit pour l’hôpital ou pour des objets du quotidien. Cette équipe de la Virginia Tech décrit dans la revue ACS Applied Materials & Interfaces, un nouveau revêtement de surface qui inactive, en moins d’une heure, le coronavirus SARS-CoV-2. Il suffit de peindre les boutons de porte, les interrupteurs et les surfaces « communes » pour réduire, grâce à ce nouveau revêtement, le risque de propagation du coronavirus.
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On sait aujourd’hui que le SRAS-CoV-2, qui cause la maladie COVID-19, reste viable sur les surfaces pendant des périodes pouvant aller jusqu'à une semaine, avec donc un risque d'infection par contact indirect avec une surface infectée. Cette équipe a fabriqué et testé un revêtement conçu pour réduire « la longévité » du coronavirus.
Le revêtement s’autodésinfecte en moins d’1 heure
Le revêtement est constitué de particules d'oxyde cuivreux (Cu2O) liées à du polyuréthane. Après une heure sur du verre enduit ou de l'acier inoxydable, le titre viral est réduit d'environ 99,9% en moyenne par rapport à une surface témoin. L’autre avantage de ce revêtement à base de polyuréthane est que le polyuréthane est déjà utilisé pour enduire un grand nombre d'objets du quotidien.
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Testé sur différentes surfaces, le revêtement reste intact et actif après 13 jours, même plongé dans l'eau, ou après une exposition à plusieurs cycles d'exposition au virus et à la désinfection. « Les résultats des tests sont remarquables », confirme l’auteur principal, William Ducker.
« 1 heure est le mieux que nous ayons réalisé jusqu'à présent
mais des tests pouvant aboutir à des périodes plus courtes sont en cours ! » L’objectif serait en effet de pouvoir éradiquer le virus en quelques minutes voire en quelques secondes : mais ces résultats montrent déjà que le revêtement est robuste, il ne se décolle pas et conserve sa capacité à inactiver le virus après plusieurs cycles d'exposition au virus SARS-CoV-2 et à la désinfection ou après immersion dans l'eau pendant une semaine.
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Ce revêtement ne remplace pas les autres mesures de sécurité dont le lavage des mains, la distanciation physique et le port du masque mais il pourrait réduire considérablement le risque de transmission par contact indirect dans les lieux publics et les hôpitaux.
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