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COVID-19 : Un peu de sébum cutané pour le détecter ?

Actualité publiée il y a 3 années 8 mois 2 jours
EClinicalMedicine
Un simple prélèvement cutané par écouvillon serait suffisant pour détecter rapidement le COVID-19 (Adobe Stock 322577856)

Un simple prélèvement cutané par écouvillon serait suffisant pour détecter rapidement le COVID-19, selon cette équipe de l’Université de Surrey, qui propose ainsi une alternative simple et totalement non invasive à l’écouvillon nasal (PCR) ou au test antigénique sérologique. Les chimistes décrivent la méthode, dans la revue E Clinical Medicine, qui s'avère prometteuse à la fois pour le diagnostic et la surveillance de la maladie dans un cadre médical et non médical.

 

Si le sébum, produit par les glandes sébacées du corps, est l'un des fluides biologiques les moins étudiés dans le diagnostic pourtant certains marqueurs présents sont modifiés en cas de maladie. Une recherche récente a développé ainsi une technique diagnostique qui analyse certains composés présents dans le sébum modifiés chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Des taux de lipides plus faibles dans le sébum

Les chimistes de Surrey se sont associés à leurs collègues du Frimley NHS Trust et des universités de Manchester et de Leicester pour collecter des échantillons de sébum de 67 patients hospitalisés, dont 30 testés COVID-19 positifs et 37 négatifs. Ces échantillons ont été prélevés en tamponnant doucement une zone de peau riche en sébum comme le visage, le cou ou le dos. Les chercheurs ont analysé les échantillons par spectrométrie de masse par chromatographie liquide et à l’aide d’une technique d’analyse discriminante afin de différencier les échantillons positifs et négatifs. L'équipe constate ainsi que

  • les patients COVID-19 positifs ont des taux de lipides plus faibles (dyslipidémie) vs les participants COVID négatifs ;
  • la précision de cet indicateur augmente encore après prise en compte des facteurs de confusion possibles, dont les traitements en cours et les maladies préexistantes.

 

Un test de masse pour de futures pandémies : c’est le besoin mis en avant par l’auteur principal, le Dr Melanie Bailey, de l'Université de Surrey : « le spectre des futures pandémies se profile et ces données suggèrent l’efficacité de tests simples et non invasifs pour tester et détecter ». Concernant la détection de COVID-19, la maladie modifie de nombreux processus et marqueurs du métabolisme.

« Le lipidome de la peau peut être ajouté à la liste,

et au-delà de cette signature biologique, la modification du lipidome (ou de l’ensemble des lipides de la cellule) pourrait avoir des implications pour la fonction de barrière cutanée ».

 

La technique reste à améliorer, cependant l’échantillonnage de sébum est une méthode simple, non invasive et prometteuse à la fois pour le diagnostic et la surveillance de COVID-19 et de futures épidémies.


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