Des IMPLANTS-PUCES pour délivrer les médicaments
Des puces implantables sous la peau du patient capables de contrôler la libération de médicaments, c’est ce qu’annonce, à terme, ce premier essai clinique sur ce type de dispositif, appliqué ici à un traitement de l’ostéoporose, le tériparatide, normalement délivré quotidiennement par injection. L'étude menée par des chercheurs de la Harvard Medical School, de MicroCHIPS, Inc, de la Case Western Reserve University et de l'Institut de Technologie du Massachusetts (MIT) est publié dans l’édition du 16 février de la revue Science Translational Medicine.
L'essai a testé l'utilisation de puces contenant de minuscules réservoirs de médicament, déclenchables à distance. Il répond à un objectif de long terme des scientifiques, faciliter et l'observance et la posologie nécessaire de médicaments vitaux tels que l'insuline.
L'essai a été mené auprès de 8 patientes, âgées de 65 à 70 ans, qui ont reçu ces « puces » chargées de tériparatide, un traitement de l'ostéoporose, normalement administré quotidiennement par injection. 8 semaines après l'implantation, la puce a commencé à délivrer des doses quotidiennes de tériparatide pendant une période de 20 jours. Des prélèvements de sang ont été effectués pour surveiller régulièrement les paramètres pharmacocinétiques et les niveaux de marqueurs du remodelage osseux. Et, 20 jours plus tard, les chercheurs constatent des résultats similaires, avec les puces, à ceux obtenus par injections et sans l'intervention d'événements toxiques ou indésirables, soit liés à la puce, soit liés au produit. Chez seulement une participante, la puce n'a pas fonctionné.
Evidemment, cette étude ouvre de nombreuses possibilités pour l'administration de médicaments, en particulier pour les pathologies qui nécessitent un traitement régulier, de long terme et avec des prises fréquentes du médicament. La technique laisse espérer une meilleure qualité de vie en particulier lorsque le traitement standard se délivre par injection.
Reste la question éthique pour les médecins, en particulier pour le traitement des troubles neurologiques. Car, avec un tel système, le patient est moins maître de son traitement. Mais ce modèle d'implant programmable s'avère en mesure de délivrer à intervalles réguliers le médicament avec la même pharmacocinétique que celle liée aux injections. Le tout sans douleur et sans contrainte.
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