DIABÈTE : Certains nutriments aussi peuvent réduire la glycémie
Cette étude sur des cellules et des animaux du Joslin Diabetes Center et de la Harvard Medical School montre qu'un acide aminé peut avoir des effets bénéfiques, certes brefs, sur nos cellules. Ses conclusions, présentées dans la revue Molecular Metabolism suggèrent ainsi qu'il serait possible d'utiliser des nutriments spécifiques, en l'occurrence des acides aminés, pour modifier le métabolisme d'une cellule. Et ces modifications du métabolisme pourraient bien modifier la manière dont les cellules absorbent et libèrent le glucose. Â
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Ainsi, le diabète de type 2 est régi par de nombreuses voies métaboliques, certaines régulées par les acides aminés, qui sont les blocs de construction moléculaires des protéines. Les scientifiques du Joslin Diabetes Center montrent ici qu'un acide aminé, l'alanine, peut entraîner une baisse à court terme du taux de glucose en modifiant le métabolisme énergétique de la cellule.
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Utiliser des nutriments spécifiques pour modifier le métabolisme cellulaire : alors que ces modifications du métabolisme peuvent également modifier la manière dont les cellules absorbent et libèrent le glucose.
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Un acide aminé, l’alanine, active une protéine bénéfique « antidiabétique » : la recherche est menée in vitro et in vivo chez la souris avec un premier objectif, identifier quels nutriments pourraient bien activer une protéine clé appelée AMP kinase (AMPK), une enzyme cellulaire activée lorsque les apports en nutriments sont faibles ou en réponse à l'exercice. On sait déjà en effet qu’AMPK induit de nombreux changements bénéfiques dans la cellule, activant les gènes qui servent à augmenter la production d'énergie. AMPK est d’ailleurs une cible thérapeutique reconnue, activée par différents traitements du diabète de type 2, dont la metformine. Les chercheurs ont donc testé de nombreux acides aminés dans les cellules de foie de rat et aboutissent ainsi à l’alanine qui semble le seul acide aminé capable d'activer AMPK.
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Les bénéfices métaboliques d’AMPK : l’étude confirme que AMPK produit certains de ses effets métaboliques habituels après l’activation de l’alanine. En outre, l'activation est observée dans les cellules hépatiques de souris et de rat. Lorsque les chercheurs administrent de l’alanine par voie orale à des souris, ils constatent une augmentation des taux d'AMPK chez les animaux. Si les animaux reçoivent l’alanine avant une dose de glucose, leur glycémie était plus basse. Ce mécanisme est observé indifféremment chez les souris « maigres ou obèses ». Cette baisse de glycémie ne semble pas causée par une augmentation de la sécrétion d’insuline ni par une diminution de la sécrétion de glucagon, une hormone qui augmente la glycémie. C’est bien AMPK qui favorise l'absorption de glucose dans le foie et réduit la libération de glucose dans le sang.
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Ces données prises ensemble suggèrent que les acides aminés, et en particulier l'alanine, pourraient constituer un moyen unique de modifier le métabolisme du glucose. C’est la promesse d’un « prétraitement avant le repas », un concept à tester chez la souris et finalement chez l'Homme.
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