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DIABÈTE de type 2: Une signature épigénétique du mauvais contrôle glycémique

Actualité publiée il y a 8 années 10 mois 2 semaines
Human Molecular Genetics

Cette étude espagnole identifie un nouveau gène TXNIP associé au mauvais contrôle glycémique, suggérant un mécanisme épigénétique impliqué dans la régulation de la glycémie. Ces conclusions validées sur 2 cohortes de patients, publiées dans la revue Human Molecular Genetics, vont contribuer à la fois à identifier les patients à risque de diabète et à développer de futures thérapies contre la maladie.

Les chercheurs du MIGI (Hospital del Mar Medical Research Institute) de Barcelone cherchaient à préciser les facteurs épigénétiques dans l'apparition du diabète de type 2 et ont donc regardé l'association entre la méthylation de l'ADN dans le génome de patients diabétiques et non diabétiques. La méthylation est un processus épigénétique, c'est-à-dire qui modifie l'expression d'un gène, mais ne modifie sa séquence ADN de base. C'est même l'un des mécanismes épigénétiques les mieux étudiés, c'est un processus dynamique impacté par les facteurs environnementaux dont le mode de vie et associé à la variation du risque dans un certain nombre de pathologies, dont le diabète.


Les chercheurs ont étudié, à partir d'échantillons de sang, la méthylation de plus de 450.000 points de méthylation dans le génome de 355 patients victimes d'AVC. L'étude a comparé les profils de méthylation de patients diabétiques et non diabétiques, leurs taux d'hémoglobine glyquée (ou HbA1c), un biomarqueur qui permet d'évaluer les niveaux de glucose dans le sang au cours des 3 derniers mois. Ils montrent que le gène TXNIP est hypométhylé (faible niveau de méthylation génomique) chez les patients atteints de diabète et, en particulier, chez ceux qui ont un mauvais contrôle de leur glycémie. De plus l'hypométhylation est située dans une région de régulation du gène, ce qui explique pourquoi elle influe sur l'expression du gène.

En cas de mauvais contrôle glycémique, le gène TXNIP est hypométhylé : ces données sont bien reproduites dans 2 cohortes indépendantes, de 167 et 645 patients, respectivement, ce qui confirme la relation entre le niveau de méthylation de TXNIP, le diabète et la dysfonction glycémique. Les implications sont multiples :

· la méthylation de ce gène pourrait être utilisée comme un biomarqueur précoce de mauvais contrôle de la glycémie, et donc permettre une détection plus précoce de cette maladie, aux complications sévères,

· ce gène pourrait constituer une cible thérapeutique prometteuse pour traiter le diabète ou le déséquilibre glycémique,

· enfin, le suivi des degrés de méthylation pourrait faciliter la surveillance de la réponse au traitement.


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