DIABÈTE, HYPOGLYCÉMIE: S'inspirer du flair du chien pour les détecter
Ce composé volatile, présent dans notre souffle en cas de faibles niveaux de sucre dans le sang des patients atteints de diabète de type 1, peut être facilement détecté par le chien, souligne cette étude de l'Université de Cambridge. Alors pourquoi pas développer sur le même modèle un nouveau test de détection ? Le principe, présenté dans la revue Diabetes Care, a déjà été mis en pratique…par l’un des auteurs de l’étude.
Claire Pesterfield, est infirmière spécialisée en « diabéto pédiatrique » à l'hôpital d'Addenbrooke de la Cambridge University. Claire est également diabétique (de type 1) et doit s'administrer régulièrement des injections d'insuline pour contrôler sa glycémie. Elle travaille aussi en compagnie d'un chien Labrador, « Magic », formé par un organisme spécialisé. Le chien est à la fois « un merveilleux compagnon » et une aide précieuse, capable de détecter les taux de sucre en deçà de seuils dangereux : « S'il flaire une « hypo », il saute et pose ses pattes sur mes épaules pour m'avertir ».
L'hypoglycémie peut entraîner des effets sévères, comme des tremblements, une désorientation, une grande fatigue et conduire à une perte de conscience. Chez certaines personnes atteintes de diabète, ces épisodes peuvent se produire soudainement sans prévenir. Or certains composés chimiques, présents dans l'haleine humaine peuvent « trahir » cette hypoglycémie. C'est ce que démontrent les chercheurs chez 8 femmes, âgées d'une quarantaine d'années, diabétiques de type 1, et chez qui les scientifiques abaissent progressivement la glycémie. Par spectrométrie de masse, ils parviennent à détecter ces composés chimiques caractéristiques.
L'isoprène, une signature chimique des hypoglycémies : son taux va jusqu'à doubler, dans l'haleine humaine, en cas d'hypoglycémie. Les chercheurs suggèrent que c'est un sous-produit de la production de cholestérol, mais ne savent pas expliquer le processus qui lie l'hypoglycémie et l'augmentation du taux d'isoprène. Ils suggèrent qu'il est possible de développer de nouveaux détecteurs qui permettent d'identifier ces niveaux élevés d'isoprène chez les patients à risque, en prenant exemple sur l'odorat du chien.
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