DMLA : Chauffer pour mieux traiter ?
Les patients atteints de dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) humide se réjouissent qu'il existe aujourd'hui un traitement, cependant les injections d'anti-VEGF répétées dans l'oeil sont sources d'anxiété puis d'inconfort chez de nombreux patients. Mais, faute de traitement, la DMLA humide peut entraîner une perte totale de la vision. Cette équipe de l’Institut Caltech (Los Angeles) montre que l’efficacité des traitements pourrait être améliorée avec une "technique thermique" après injection des anti-VEGF. Ce léger réchauffement de l'oeil après injection permettrait une meilleure délivrance du médicament sur le tissu cible, mais pourrait également améliorer significativement l'expérience du patient.
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La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est la principale cause de perte de vision centrale dans les pays développés. La DMLA débute généralement par une DMLA « sèche », un trouble dans lequel la macula - la partie centrale de la rétine, chargée d'envoyer des données visuelles au cerveau pour créer une image détaillée, s'amincit avec l'âge. La DMLA sèche est très courante et ne peut pas être traitée, mais elle évolue fréquemment vers une DMLA « humide », plus agressive en termes de perte de vision.
Dans la DMLA humide, des vaisseaux sanguins anormaux se développent sur la rétine, entraînant une fuite de liquide sous la macula. Aujourd’hui, la DMLA humide peut être « gérée » au moyen d'injections intravitréennes : les injections d’anti-VEGF (ou agents anti-facteur de croissance endothélial vasculaire) peuvent en effet aider à gérer le trouble, mais, dans de nombreux cas, le médicament ne se mélange pas efficacement avec le fluide gélatineux de l'œil. Le traitement n’est donc pas toujours efficace et pas toujours exempt d’effets secondaires.
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Chauffer légèrement après injection permet de délivrer, de traiter et de soulager
C’est une étudiante de 3è cycle en génie médical à Caltech, Jinglin Huang, qui mène cette recherche. L’hypothèse est que ce léger réchauffement favoriserait le mélange du médicament et des fluides gélatineux de l'œil (le vitré) : « Une fois le médicament injecté dans la chambre vitrée, un réchauffement léger peut favoriser la formation d'une structure d'écoulement qui va favoriser le processus de délivrance du médicament ». D’autant que le médicament a une demi-durée de vie très limitée.
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Une cause possible de l'inefficacité fréquente du traitement est le mélange de fluides dans les yeux. L'application de chaleur, une fois l'injection effectuée, sur le mélange des fluides oculaires, pourrait permettre qu'une plus grande quantité de médicament atteingne le tissu cible. Au-delà de l'espoir d'une meilleur réponse au traitement, cet effet thermique pourrait aussi alléger un peu l'expérience du patient. Pour appliquer cette "technique thermique", aucune modification de la procédure d’injection n’est nécessaire. Une étape de chauffage léger après l'injection suffit. « La technique est vraiment facile à mettre en œuvre », confirment les auteurs.
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Ces résultats doivent être confirmés par de plus larges études, cependant les auteurs espèrent que ces travaux « vont inspirer » les chercheurs ophtalmologistes et donner lieu à de meilleures techniques de traitement -qui devront être testées- pour améliorer l'expérience, parfois douloureuse et désagréable, des patients.
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