DMT : Avons-nous tous un grain « mystique » dans le cerveau ?
Après avoir identifié, chez l’animal, un composé psychédélique « mystique » présent dans le cerveau, cette équipe de l’Université du Michigan, se pose logiquement la question de la fonction de cette substance naturelle dans le cerveau. D’autant que les neurones qui fabriquent ce composé chimique en produisent à des niveaux similaires à ceux des autres neurotransmetteurs monoamines. Des travaux présentés dans les Scientific Reports qui suggèrent que même en bonne santé mentale, nous avons tous un grain mystique, dans le cerveau.
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L’étude menée chez le rat, révèle précisément la présence naturelle de DMT (diméthyltryptamine), un hallucinogène de plus en plus populaire et responsable de visions psychédéliques, en particulier chez les des amateurs de sensations fortes, adeptes des retraites d'Ayahuasca, une préparation brassée à base de vigne, Banisteriopsis caapi, riche en DMT. Pour la première fois, cette a découvert la présence généralisée de DMT d'origine naturelle dans le cerveau des mammifères. Cette découverte est une première étape vers l'étude du DMT dont il s’agira de préciser la fonction dans le cerveau.
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Un hallucinogène produit naturellement par le cerveau
Le DMT déjà identifié donc dans les plantes est également produit dans le cerveau les mammifères, résume l’auteur principal, Jimo Borjigin, du Département de physiologie moléculaire, un spécialiste de la production de mélatonine dans la glande pinéale, un petit organe en forme de pomme de pin situé au centre du cerveau, et « le siège de l'âme », selon le philosophe René Descartes. « Ce troisième œil » -comme on l’appelle aussi- est enveloppé de mystère. On sait néanmoins aujourd’hui que la glande pinéale contrôle la production de mélatonine et joue ainsi un rôle clé dans la modulation des rythmes circadiens, ou de l'horloge interne du corps. Cependant, dans les années 90, un chercheur Rick Strassman, de l'Université du Nouveau-Mexique, suggérait que la glande pinéale fabrique et sécrète du DMT. En utilisant un processus complexe permettant d’atteindre la glande pinéale, l’équipe a pu confirmer la présence de DMT. Ces récents travaux montrent que des neurones cérébraux dotés des 2 enzymes nécessaires, participent à la fabrication du DMT et ces neurones ne sont pas cantonnés à la seule glande pinéale : « On les trouve également dans d'autres parties du cerveau, notamment dans le néocortex et l'hippocampe, des zones clés pour les fonctions cérébrales supérieures, notamment l'apprentissage et la mémoire ».
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DMT et arrêt cardiaque ou mort imminente : l’équipe constate également que les niveaux de l’hallucinogène augmentent chez certains rats en cas d’arrêt cardiaque. Un article publié en 2018 par des chercheurs du Royaume-Uni suggérait déjà que le DMT simulait l'expérience de la mort imminente... Tout cela reste à approfondir.
« Nous ne savons pas ce que le DMT « fait » dans le cerveau. Mais nous avons identifié les neurones qui le fabriquent, d’ailleurs à des niveaux similaires à ceux des autres neurotransmetteurs monoamines ».
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