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EBOLA: Les facteurs de survie sont aussi génétiques

Actualité publiée il y a 10 années 1 semaine 5 jours
Science

Des profils génétiques différents sont associés à des taux de survie différents, démontrent ces chercheurs de l’Université de Washington, sur la souris. Ces nouvelles données, présentées dans la revue Science restent néanmoins à valider chez l’homme, avant de pouvoir affirmer que le risque de mourir d’Ebola dépend de son patrimoine génétique.

Selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), au 27 octobre 2014, Ebola est responsable de 13.703 cas dont 4.920 décès. Dans les 3 pays d'Afrique de l'Ouest, touchés au départ par l'infection, la transmission reste généralisée et intense : - Guinée: 1.906 cas et 997 décès, - Liberia: 6.535 cas et 2.413 décès, - Sierra Leone: 5.235 cas et 1.500 décès; La transmission reste très localisée et circoncise au : - Mali: un cas confirmé importé de Guinée, décédé, - États-Unis: 4 cas, dont un décès, - Espagne: un cas, aucun décès. - Nigeria: 20 cas et 8 décès. L'épidémie Ebola est déclarée achevée depuis le 19 Octobre 2014. - Sénégal: 1 cas importé confirmé, aucun décès. En France, aucun nouveau cas suspect n'a été recensé depuis la semaine dernière. Depuis début octobre, 18 cas suspects ont été contrôlés et tous écartés. Une cellule d'anticipation va être mise en place pour anticiper les réponses aux différents scénarii possibles d'évolution de l'épidémie.


La recherche, menée sur 8 souches différentes de souris censées couvrir la majorité soit 90% des profils génétiques possibles de l'espèce, montre en effet des réponses variables à l'infection, du décès au rétablissement complet. Ainsi, lorsque les chercheurs effectuent une analyse détaillée des symptômes et de la réponse à l'infection chez les souris, les différentes espèces ne présentent pas toutes le même syndrome hémorragique. Certaines souris vont perdre jusqu'à 15% de leur poids corporel dans les 5 jours qui suivent l'infection, d'autres mourir quelques jours plus tard, d'autres enfin, résistantes, auront totalement récupéré 2 semaines après l'infection.

Le rôle de la génétique de l'hôte : Les chercheurs identifient des différences dans l'activité de certains gènes spécifiques, associées à ces différences de réponses immunitaires et inflammatoires. Ainsi, est identifiée une expression moindre du gène Tek dans le foie des souris plus sensibles, celles qui vont développer un syndrome hémorragique.

Les chercheurs concluent à des réponses variables à l'infection par le virus Ebola associées à des empreintes génétiques différentes et suggèrent une prédisposition génétique de résistance ou de sensibilité à la fièvre hémorragique Ebola. Cependant ces résultats ne sont pas forcément transposables à l'Homme. D'autres facteurs environnementaux tels que l'accès aux soins, l'âge et la condition physique de la personne sont également déterminants dans le pronostic. Cependant, l'étude contribue à une meilleure compréhension du virus et peut contribuer aux recherches de traitements.

Source: Science October 30 2014 DOI: 10.1126/science.1259595 Host genetic diversity enables Ebola hemorrhagic fever pathogenesis and resistance

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