ÉPILEPSIE : Ils localisent les crises en un temps record
Près de 30% des patients épileptiques sont résistants à la pharmacothérapie, reste l’option d'une intervention chirurgicale pour enlever les zones précises d'apparition des crises. Si de nombreux patients restent réservés sur la chirurgie, elle permet aujourd’hui pourtant une amélioration considérable de la qualité de vie des patients. A condition d’avoir pu très précisément localiser la zone d'apparition des crises. Ici, l’équipe de l’Université de Houston développe un système de localisation en temps record ce qui constitue un progrès considérable par rapport à la méthode actuelle, qui nécessite une hospitalisation prolongée du patient et l’attente que les crises surviennent afin identifier leur localisation. Une percée scientifique à découvrir dans la revue Brain et un nouvel espoir pour les patients.
Â
En analysant les ondes cérébrales oscillantes, plutôt que d'observer les crises lorsqu'elles se produisent, l’équipe localise la zone d'apparition des crises en 1 heure seulement, vs les protocoles de traitement actuels pour la détection de la zone qui nécessitent une surveillance prolongée à l'hôpital pendant 10 jours en moyenne. « Nous avons observé que les oscillations à haute fréquence dans la zone des crises (SOZ : seizure onset zone) forment des motifs aléatoires et répétitifs qui permettent d’identifient leur source précise », explique le Pr Nuri Ince.
Â
Un algorithme parfait ? Les chercheurs ont ensuite développé un pipeline d'algorithmes d'apprentissage automatique pour interpréter les ondes cérébrales, et après 2 ans de recherche, sont parvenus à un algorithme capable d’identifier la source des crises. « Nous avons eu la chair de poule quand nous y sommes parvenus », car l’algorithme permettait non seulement de non seulement de localiser l’emplacement rapidement, mais pourrait nous aider à mieux comprendre l’étiologie des crises.
Â
Une découverte cruciale pour faire la différence entre les oscillations à haute fréquence caractéristiques d’une crise et celles couramment constatées dans un fonctionnement normal. Une découverte cruciale pour la précision de la localisation, car les zones « normales » et « anormales » peuvent être situées très près les unes des autres, et le chevauchement entre oscillations physiologiques et pathologiques est quasiment indiscernable. De plus, la méthode élimine la nécessité de cette analyse visuelle d’enregistrements invasifs prolongés nécessitant l’hospitalisation prolongée du patient.
Â
Une heure suffit : surveiller le patient pendant seulement une heure, par rapport à des jours ou des semaines ? C’est évidemment une économie de temps et d'argent au-delà du confort apporté au patient et à sa famille.
Enfin, la nouvelle méthode pourrait permettre de réduire les complications éventuelles d’une procédure laborieuse et souvent douloureuse.
Autres actualités sur le même thème
-
STRESS : 20 minutes en pleine nature pour l'évacuer
Actualité publiée il y a 5 années 7 mois -
ALZHEIMER : Raisins et resvératrol pour conjurer la maladie
Actualité publiée il y a 7 années 10 mois -
FIBROMYALGIE et douleur : Le rôle clé de la dopamine
Actualité publiée il y a 7 années 9 mois -
PHOBIES: La récompense, la meilleure des thérapies ?
Actualité publiée il y a 8 années 1 mois