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ÉPILEPSIE: Un cerveau virtuel qui reconstitue les crises du patient

Actualité publiée il y a 8 années 4 mois 4 semaines
NeuroImage

On évoque de plus en plus quelle que soit la pathologie, la médecine de précision. Une direction prometteuse, car en prenant en compte la variabilité individuelle, il est possible d’améliorer les protocoles et les résultats des traitements. Ce principe vaut aussi pour les maladies neurologiques, et particulièrement l’épilepsie, une pathologie aux manifestations extrêmement diverses selon les patients. Cette équipe, dont des chercheurs de l’Inserm, a développé un cerveau virtuel, personnel à chaque patient (Virtual Epileptic Patient ou VEP), qui, au fil des informations et données d’examens reconstitue les différentes zones épileptogènes de son cerveau, l’interconnexion des aires entre elles et les lésions éventuelles. Une nouvelle approche de précision, pour des interventions cérébrales, présentée dans la revue NeuroImage.

Les chercheurs vont ainsi suivre l'exemple d'un patient souffrant d'épilepsie bitemporale, et développer étape par étape un modèle de cerveau VEP qui va intégrer peu à peu la connectivité (visuel de gauche), les zones épileptogènes et les lésions repérées à l'IRM. Ce modèle de cerveau est ensuite validé grâce à un modèle mathématique nourri par les données d'EEG du patient. Des simulations numériques qui vont générer un signal électrique similaire à celui généré pendant les crises (vignette) vont permettent de développer des stratégies thérapeutiques personnalisées et de les tester. Le principe d'un cerveau virtuel ou d'une consolidation finalement en 3D de toutes les données neurologiques et cérébrales du patient est lourd d'implications pour de nombreuses pathologies, au-delà de l'épilepsie. Dans leur communiqué, les chercheurs de l'Inserm confirment cet objectif de « médecine personnalisée du cerveau, en proposant, grâce à la virtualisation, des solutions thérapeutiques individualisées et spécifiques pour chaque patient ». Ils précisent aussi que la technologie est à l'essai sur d'autres pathologies affectant le cerveau, comme l'AVC, Alzheimer, les maladies neuro dégénératives, ou la sclérose en plaques.


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