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ESPÉRANCE de VIE: Ses 3 grands ennemis, la guerre, l'obésité et la toxicomanie

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 6 jours
The Lancet

Cette analyse des données de la Global Burden of Disease Study révèle que le revenu, l'éducation, et les taux de natalité ne sont pas les seuls facteurs clés à prendre en compte dans l’analyse de l’espérance de vie, en bonne santé. Si, ces 25 dernières années, l'amélioration de l'assainissement et de l’accès à l’eau potable, de la vaccination, de la qualité de l'air intérieur, et de la nutrition ont permis aux enfants des pays pauvres d’espérer vivre plus longtemps et en meilleure santé, cette analyse qui porte sur 195 pays aboutit à une conclusion moins positive : ces progrès sont menacés par les conflits, les comorbidités de l'obésité et de l'hyperglycémie, et l’excès d’alcool et la toxicomanie. Des données résumées dans un numéro spécial du Lancet.

Le Dr Christopher Murray, Directeur de l'Institute for Health Metrics and Evaluation à l'Université de Washington à Seattle commente ces résultats : « Des pays ont amélioré leurs facteurs clés de santé bien plus rapidement que ce qui peut être expliqué par leurs revenus, l'éducation ou la fertilité. D'autres pays en revanche, comme les Etats-Unis ont des marqueurs de Santé publique bien inférieurs à ceux que pourraient permettre leurs ressources ».


L'espérance de vie a gagné 10 ans, en 35 ans, de 1980-2015, passant de 62 ans en moyenne à plus de 72 ans. L'accès aux traitements contre le VIH, ou contre les maladies infectieuses, en particuliers chez les enfants sont les facteurs clés qui ont permis ces progrès sur le continent africain. Les taux de mortalité diminuent régulièrement, notamment entre 1990 et 2015. Et cette tendance s'avère particulièrement forte au cours de la dernière décennie. Entre 2005 et 2015, les taux de mortalité liée au VIH / SIDA ont diminué de 42%, au paludisme 43%, à la prématurité 30%, aux troubles maternels 29%.

Ø Mais il subsiste des brèches, et parmi ces brèches sont cités, le nombre de suicides en France, les taux de mortalité sur les routes nigérianes ou encore les décès liés à l'asthme en Indonésie.

La santé maternelle et infantile a considérablement progressé, avec une chute rapide du nombre de décès infantiles :

- le nombre de décès maternels a chuté globalement d'environ 29% depuis 1990,

- et le ratio de mortinatalité a chuté de 30%, passant de 282 pour 100.000 naissances vivantes en 1990 à 196 en 2015.

- Au niveau mondial, les décès d'enfants de moins de 5 ans en 2015, soit 5,8 millions, révèlent une baisse de 52% de ces décès depuis 1990.

- Cependant, 24 pays conservent des taux élevés de mortalité maternelle, à des niveaux > 400 décès pour 100.000 (République centrafricaine, Afghanistan Sierra Leone).

Ø Les efforts doivent se poursuivre dans l'accès à la planification familiale, l'accès aux soins de routine de santé reproductive mais aussi dans les systèmes de collecte de données.

Les nouvelles pathologies en émergence : dans le monde, 3 personnes sur 10 souffrent de carie dentaire, 20% de céphalées de tension, d'anémie et de perte d'audition. Les migraines, les troubles de la vision, l'herpès génital, certaines maladies parasitaires sont les causes les plus fréquentes de plaintes ou de consultations.

De nouveaux facteurs de risques émergents : si, de 1990 à 2015, l'absence d'assainissement ou d'accès à l'eau potable, la pollution de l'air intérieur, l'insuffisance pondérale chez l'enfant, le retard de croissance chez l'enfant, et le tabagisme ont chuté de plus de 25%, d'autres facteurs de risque prennent le dessus, dont un IMC trop élevé et l'usage de drogues. La prévalence de ces 2 facteurs majeurs a progressé de plus de 25% sur la même période.

D'autres facteurs de risque déjà pesants et mieyx connus sont aggravés par une mauvaise alimentation, le manque d'exercice et le tabagisme. C'est évidemment le cas de l'hypertension artérielle ou d'une glycémie élevée.


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