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ÉVOLUTION: La sélection naturelle modifiée par l'environnement

Actualité publiée il y a 11 années 6 mois 2 semaines
Current Biology

Dans de nombreux pays, les gens vivent plus longtemps et ont moins d'enfants. En cause, un certain nombre de facteurs environnementaux, comme, par exemple, un meilleur accès aux soins médicaux. Cette large étude menée en Gambie, montre que cette transition démographique des temps modernes peut conduire à modifier les critères sans toutefois arrêter le processus de sélection naturelle. Ces conclusions publiées dans l’édition du 25 avril de la revue Current Biology montrent tout l’impact de notre environnement sur notre évolution.


Les chercheurs Ian Rickard de l'Université de Durham (Royaume-Uni) et Alexandre Courtiol de Leibniz Institute for Zoo and Wildlife Research (Allemagne) montrent que les changements dans les taux de mortalité et de fécondité en Gambie, liés à l'amélioration des soins médicaux ont modifié l'influence de la sélection naturelle sur la taille du corps et sa corpulence. Leur analyse a porté sur des données anthropométriques recueillies sur une période de 55 ans et depuis 1956, sur des milliers de femmes habitant 2 villages de Gambie. Au cours de la période étudiée, ces communautés ont connu des changements démographiques importants, en particulier une forte baisse des taux de mortalité et de fécondité. Leur analyse montre que dans le même temps, le processus de « sélection naturelle » a privilégié chez les femmes, une taille élevée et un faible indice de masse corporelle (IMC).

L'explication serait un moindre impact de la sélection naturelle sur la mortalité et de la fécondité avec l'arrivée de nouveaux facteurs environnementaux dont l'amélioration des soins médicaux. Des résultats importants alors que la majorité des populations ont subi récemment ou subissent encore cette transition démographique avec une diminution des taux de fécondité et de mortalité, qui suggèrent que les tendances démographiques et environnementales rencontrées par les populations dans le monde d'aujourd'hui sont susceptibles de modifier, mais pas d'arrêter le processus de sélection naturelle chez les humains.


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