EXERCICE PHYSIQUE: Le prescrire à ceux qui en ont le plus besoin

Faut-il comprendre qu’en cas de très bonne forme physique, la pratique d’une activité physique ou sportive m’apporte plus aucun bénéfice ? Certainement pas, cependant cette étude de l’Université de Glasgow révèle toute l’efficacité de l'activité physique pour la santé de ceux qui présentent des « aptitudes physiques » naturellement limitées. Des conclusions à paraître dans l’European Heart Journal qui suggèrent d’affiner les recommandations de pratique de l’exercice, en ciblant les efforts d’éducation sur les personnes en mauvaise condition physique.
Cette conclusion d'un bénéfice bien plus important de l'activité physique, tel que mesuré objectivement par la réduction du risque de décès prématuré, chez les personnes en mauvaise condition physique, peut sembler évidente et de bon sens. Cependant cette étude menée auprès de 500.000 participants britannique a l'intérêt de quantifier cette diminution du risque de mortalité et de maladies cardiaques, mais aussi de rappeler que des recommandations standards ne peuvent valoir en population générale à l'identique et que même en matière d'activité physique, le ciblage a son intérêt. Un débat déjà soulevé pour la pratique par tranche d'âge, les seniors pouvant « mériter » des recommandations assouplies ou adaptées à leur condition de santé. Aujourd'hui, les lignes directrices suggèrent à tous les adultes une pratique de 150 minutes d'exercice physique d'intensité modérée ou 75 minutes d'exercice physique vigoureux par semaine.
· L'étude constate, à partir des données de plus de 500.000 participants, que ceux dont le niveau de forme et de résistance physique est « au top » présentent un faible risque de décès prématuré et de maladie cardiovasculaire quel que soit leur niveau d'activité physique, ce qui est peu surprenant : une très bonne forme physique définie par une forte capacité de l'organisme à fournir de l'oxygène aux muscles en cas d'effort physique et un niveau élevé de résistance étant 2 facteurs majeurs de réduction du risque de décès.
· L'étude confirme également la composante génétique importante en jeu, qui favorise les personnes naturellement « fortes » et « résistantes » en réduisant leur risque intrinsèque de décès ou d'évènement cardiaque, indépendamment du fait qu'ils pratiquent ou non régulièrement une activité physique.
Cibler la pratique de l'exercice comme toute autre intervention : Les auteurs suggèrent, sur la base de ces données, que mieux cibler les stratégies sur les personnes à faible force et condition physiques pourraient en augmenter l'efficacité clinique et en diminuer le coût. Ils proposent concrètement de se baser sur la force de préhension, une mesure facile à évaluer en soins primaire, pour « dépister » les personnes les plus en besoin d'activité physique.
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