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VITAMINE D: Son effet prévention remis en question

Actualité publiée il y a 10 années 11 mois 2 semaines
The Lancet Diabetes & Endocrinology

On sait que sa fonction principale est de contribuer à l’absorption du calcium et du phosphate pour maintenir nos os en bonne santé. On sait aussi qu'une carence en vitamine D est associée à diverses maladies. Mais la supplémentation en vitamine D permet-elle vraiment de prévenir certaines affections chroniques ? Cette analyse française, de l'Institut international de recherche en prévention (iPRI à Lyon) montre que, contrairement à certaines croyances, les suppléments de vitamine D ne contribuent pas à prévenir de nombreuses maladies comme le cancer et les maladies cardiovasculaires. Les conclusions, publiées dans le Lancet Diabetes & Endocrinology réservent la supplémentation aux personnes carencées.

Malgré tous les effets qu'on a pu lui prêter, la supplémentation en vitamine D ou vitamine « du soleil », reste controversée. De précédentes études ont suggéré de nombreux bénéfices, dans la réduction des symptômes de l'asthme et la santé pulmonaire, l'amélioration des fonctions musculaires, la réduction du déclin de la vision dans la DMLA, ou du déclin de la mémoire dans l'Alzheimer, jusqu'à booster la fertilité. Ce qui est certain est qu'une carence en vitamine D favorise certaines maladies. Ainsi, une carence en vitamine D pourrait aussi mener à l'obésité.


L'étude menée par les chercheurs de l'iPRI à Lyon et de l'Université de Bruxelles, ont procédé à un examen systématique des données essais contrôlés randomisés portant sur l'association entre niveaux de vitamine D dans le sang, dont en cas de supplémentation, et incidence de différentes maladies.

Leur analyse a inclus 290 études prospectives de cohorte et 172 essais contrôlés randomisés portant sur la supplémentation.

Déficience = maladies : La plupart des études prospectives confirment le lien, de modéré à élevé, entre des concentrations faibles de vitamine D dans le sang et des risques plus élevés de maladies, telles que,

· les maladies cardiovasculaires,

· l'hyperlipidémie, l'hypercholestérolémie, lhyperglycémie et le gain de poids,

· l'inflammation,

· certaines maladies infectieuses

· la sclérose en plaques

· les troubles de l'humeur et certains troubles cognitifs,

· et le risque de décès prématuré, toutes causes confondues.

Supplémentation ne signifie pas prévention : Les résultats des études d'intervention ne constate pas de lien significatif entre la supplémentation en vitamine D et l'apparition de la maladie sur toute une gamme de maladies. L'analyse de 34 études portant au total sur 2.805 personnes avec déficience à l'inclusion puis supplémentation durant le suivi, ne montre pas d'effet significatif sur le risque de développer les différentes maladies étudiées. Cependant, une supplémentation modérée (20 chez les personnes âgées (surtout des femmes) avec 20 μg par jour permet de réduire légèrement la mortalité toutes causes confondues.

En conclusion, certes des niveaux de vitamine D faibles sont un marqueur de nombreuses maladies, mais, là encore il s'agit d'une association et la relation de cause à effet reste à démontrer. Car la maladie pourrait, tout aussi bien, entraîner cette baisse des niveaux de vitamine D. Il reste certain que

la vitamine D est essentielle pour une bonne santé des os. Cependant rappelons ici cette récente étude australienne, publiée dans le Lancet, qui qualifie la supplémentation dans la prévention de l'ostéoporose hors facteurs de risque spécifiques de carence, comme tout à fait inappropriée. Les effets d'une supplémentation sur les os et la densité osseuse restent donc à confirmer.

Source: The Lancet Diabetes & Endocrinology December 6 2013 doi:10.1016/S2213-8587(13)70165-7 Vitamin D status and ill health: a systematic review

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