EXERCICE : Pourquoi il est tout autant nécessaire chez les septuagénaires
Même à 70 ans et plus, on « retombe » à peu de choses près sur les recommandations de pratique de l’activité physique : cette équipe de cardiologues de University of Padua recommande 20 minutes d'exercice quotidien à l’âge de 70 ans et plus pour mieux conjurer le risque de maladie cardiaque. Les conclusions de l’étude, publiées dans la revue Heart, rappellent que l’activité physique vaut mieux tard que jamais et que sa prartque est plus que jamais nécessaire et bénéfique à l'âge avancé.
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Peu d'études ont examiné et confirmé les effets de l’exercice, prévention du risque cardiaque chez les personnes plus âgées. L’étude a donc porté précisément sur les effets de l’exercice dans la tranche d’âge de 70-75 ans sur le risque de maladies cardiaques majeures, dont l'insuffisance cardiaque.
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L'étude : les chercheurs italiens ont analysé les données de 2.754 personnes à 60% des femmes, âgées de 65 ans et plus, participant à l’étude Progetto Veneto Anziani (ProVA), portant sur la santé des plus âgés. Des évaluations initiales, comprenant des antécédents médicaux détaillés, un examen physique, des scanners et toute une batterie de tests sanguins ont été effectuées entre 1995 et 1999. 2 évaluations ont été répétées 4 et 7 ans plus tard.
Les participants ont renseigné par questionnaire leur niveau d'activité physique à chacun des stades de l’étude. L'activité physique modérée comprenait la marche, la pétanque et la pêche, tandis que l'activité physique vigoureuse comprenait le jardinage, les séances de gym, le vélo, la danse et la natation. Les participants dont l'activité physique totalisait 20 minutes ou plus par jour étaient définis comme actifs.
Les changements dans les habitudes d'activité physique ont été évalués. Les données socioprofessionnelles ont été prises en compte.
Enfin, la santé des participants a ensuite été suivie grâce aux dossiers de santé et hospitaliers. L’analyse montre que :
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au début de l'étude, donc à 65 ans et plus,
- les femmes sont susceptibles que les hommes d'avoir 4 comorbidités ou plus, avec une prévalence plus élevée de l’arthrose, de l’ostéoporose, de la maladie rénale chronique ;
- la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) et le diabète sont des comorbidités plus fréquentes chez les hommes ;
- Les hommes sont plus susceptibles d'être physiquement actifs que les femmes ;
Au cours de la période de suivi,
- 1.037 nouveaux diagnostics de maladie cardiaque, d'insuffisance cardiaque et d'accident vasculaire cérébral ont été recensés ;
- l’augmentation des niveaux d'activité physique au cours du suivi ainsi que le maintien d'un mode de vie actif au fil du temps sont confirmés comme associés à des risques plus faibles de maladies cardiovasculaires et de décès chez les hommes et les femmes ;
- la plus forte réduction du risque est observée pour les nouveaux cas de maladie coronarienne et d'insuffisance cardiaque à un âge avancé ;
- aucune association significative n’est identifiée entre l'activité physique et l'AVC ;
- la plupart des participants suivent des schémas d'activité physique actifs stables au fil du temps ;
- ces profils d'activité physique stable-élevée s’avèrent associés à un risque significativement inférieur, de 52 % précisément, de maladie cardiovasculaire chez les hommes par rapport aux participants pratiquant peu ou pas ;
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les avantages les plus grands se produisent à l'âge de 70 ans ;
- car, avec l’activité physique, le risque n'est que très légèrement réduit à l'âge de 75 ans et pratiquement inchangé à l'âge de 80 à 85 ans, ce qui suggère que l'activité physique plus tôt dans la vieillesse (ici vers l’âge de 70 ans), pourrait avoir le plus d'impact ;
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Une courbe en forme de J pour la durée de l'exercice est observée, la plus forte réduction du risque de maladie cardiaque et d’insuffisance cardiaque étant associée Ã
une pratique de 20 à 40 minutes d'activité physique modérée à vigoureuse chaque jour.
Ces associations observées sont plus fortes chez les hommes, cependant les femmes aussi qui pratiquent plus, présentent des risques systématiquement plus faibles pour presque tous les résultats cardiovasculaires - même si cette réduction n’est pas toujours statistiquement significative.
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Enfin, si cette étude d'observation ne confirme pas la relation de cause à effet, les preuves sont si nombreuses sur les bénéfices cardiovasculaires de l’exercice qu’on les retiendra aussi pour les plus âgés.
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