EXERCICE : Sa pratique régulière évite le pire en cas de crise cardiaque
La pratique de l’exercice prévient le risque cardiaque mais est également associé à une survie améliorée en cas d’infarctus du myocarde, précise cette étude de l’Université de Copenhague présentée dans l’European Journal of Preventive Cardiology. Et c’est même mieux que cela, plus on pratique, plus les chances de survie à la crise cardiaque sont élevées.
Des études menées sur l'animal ont déjà montré que les infarctus du myocarde sont plus légers et moins susceptibles d'être mortels en cas d'exercice régulier. Cette étude montre que c'est également le cas chez les humains. L'étude a suivi durant plus de 30 années 14.223 participants à la cohorte Copenhagen City Heart Study exempts d'antécédents de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral. Les niveaux d'activité physique ont été évalués au départ de l'étude puis à la fin de l'étude (2013). Les participants ont ainsi été classés comme sédentaires, pratique légère, modérée et intense de l'exercice. Au total, 1.664 participants ont eu un infarctus du myocarde, dont 425 mortels au cours du suivi de l'étude. Les chercheurs ont rapproché les données de niveaux d'activité physique des taux d'incidence et de décès d'événements cardiaques. L'analyse confirme que :
-les patients qui pratiquent le plus sont moins susceptibles de mourir de leur infarctus du myocarde ;
-il existe une relation dose-réponse entre la pratique de l'exercice et le décès par infarctus du myocarde. --Par rapport aux participants sédentaires, les participants à niveaux d'activité physique légers ou modérés ont un risque réduit de 32% de décès lié à un infarctus du myocarde,
-les participants à niveaux d'activité physique élevés, un risque réduit de 47%.
L'auteur principal, le Dr Eva Prescott, professeur de prévention et de réhabilitation cardiovasculaire, à Université de Copenhague commente ainsi ces résultats : « Les patients sédentaires sont plus susceptibles de mourir en cas d'infarctus du myocarde. il existe une relation dose-réponse, le risque de décès en cas d'infarctus pouvant diminuer de 50% avec la pratique de l'exercice ».
Quelle explication ? Les personnes qui pratiquent régulièrement peuvent développer des vaisseaux sanguins collatéraux dans le cœur qui protègent le cœur contre la privation de sang après un blocage artériel (eg : voir en cas de diabète). De plus, l'exercice permet d'augmenter les niveaux de certains composés chimiques qui améliorent également le flux sanguin et réduisent les lésions cardiaques associées à l'infarctus ».
Certes, l'étude démontre une association et non une relation exercice/survie, de cause à effet. Cependant l'exercice était bénéfique la santé et même en cas d'athérosclérose.
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