FUKUSHIMA: Fuite d'eau radioactive, la vigilance est de mise
L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire informe, au 8 avril, d’une fuite de l’un voire de deux des réservoirs enterrés d’eau radioactive sur le site de Fukushima, dont d’un réservoir contenant 13.000 m3 d’eau radioactive. Ce nouvel incident met en évidence la fragilité des « protections » mises en œuvre en urgence après l’accident de mars 2011.
7 réservoirs enterrés construits après l'accident de mars 2011 et composés de 3 enveloppes successives reçoivent les eaux provenant notamment de la recirculation dans les cœurs dégradés des réacteurs. Ils permettent de maîtriser les quantités d'eau radioactive s'accumulant dans les fonds de bâtiments.
Tepco fait aujourd'hui état d'une fuite d'environ 120 m3 d'eau radioactive dont la radioactivité totale est estimée inférieure à 1 TBq1. L'origine de la fuite pourrait être une dégradation des soudures des enveloppes de confinement. La société écarte toute fuite directe vers l'océan et donc des conséquences limitées à ce stade. Plus inquiétant, alors que la fuite avait été constatée sur le réservoir n°2, contenant 13.000 m3 d'eau radioactive, la mesure d'une activité anormale du réservoir n°3, suggère aujourd'hui aussi une fuite de ce réservoir.
Une situation à risque : Certes, la surveillance est renforcée mais ces nouveaux incidents comme d'autres survenus lors du refroidissement des piscines d'entreposage de combustibles usés, montrent selon le communiqué de l'IRSN]:
· la fragilité de certains systèmes déployés en urgence à la suite de l'accident de mars 2011,
· la vigilance nécessaire pour détecter toute anomalie et pouvoir intervenir rapidement en cas de nouvel incident,
· la nécessité de mettre en œuvre rapidement les actions de fond prévues pour réduire les risques.
3 phases à moyen et long termes sont prévues, le retrait du combustible en piscine (2 ans) puis le retrait du combustible dégradé des réacteurs (10 ans) jusqu'au démantèlement complet (30 à 40 ans)
Les dépôts de substances radioactives qui s'étaient formés en mars 2011 avaient déjà entraîné une contamination aérienne des plantes et des productions végétales pour l'alimentation humaine et du bétail. Sur le long terme, le transfert du césium du sol vers les racines constituait déjà un risque de contamination des productions agricoles et donc des produits de l'élevage. Cette nouvelle fuite d'eau radioactive constitue donc une menace supplémentaire de contamination de l'environnement terrestre.
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