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GROSSESSE: Equilibrer les apports d'omega pour l'équilibre mental de l'enfant

Actualité publiée il y a 8 années 11 mois 2 semaines
Stem Cells

Les acides gras oméga-6 et oméga-3, des acides gras polyinsaturés (PUFA) sont des éléments nutritifs essentiels. Bien que de précédentes études aient déjà suggéré qu'un régime alimentaire équilibré en oméga 3 et 6 est essentiel pour le développement du cerveau, le mécanisme cellulaire et moléculaire sous-jacent reste mal compris. Ici, les chercheurs de l’Université Tohoku (Japon) font la démonstration, sur l’animal, que l’excès d’oméga 6 et la déficience d’oméga 3 durant « la grossesse » réduit la neurogenèse chez la descendance. En somme, c’est, chez les humains, le cas de nos régimes alimentaires occidentaux… La conclusion est simple : l'équilibre oméga-6 et oméga-3 est important chez la mère, pour la fonction cérébrale de son enfant. En pratique, la consommation raisonnable de poisson pendant la grossesse est nécessaire et bénéfique au développement du cerveau de l'enfant.

Les acides gras polyinsaturés à longue chaîne de type oméga-3 (AGPI-LC oméga-3) comprennent l'acide eicosapentaénoïque (EPA), l'acide docosapentaénoïque (DPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA). L'apport de ces oméga-3 est nécessaire pendant la grossesse pour le développement du fœtus et du placenta et essentiel au développement du nourrisson, surtout au développement du cerveau. L'American Dietetic Association recommande ainsi que tous les adultes dont les femmes enceintes et allaitantes, consomment au moins 500 mg par jour d'AGPI LC oméga 3. La Commission européenne et l'International Society for the Study of Fatty Acids and Lipids (ISSFAL) recommandent plus précisément que les femmes enceintes et allaitantes consomment au moins 200 mg de DHA par jour. Les apports en DHA proviennent principalement des fruits de mer, du poisson (saumon) et des produits à base d'algues marines. Les acides gras oméga-6 sont également des acides gras polyinsaturés présents dans la plupart des huiles végétales, graines, les céréales, les œufs ou certaines viandes.


Ici, les chercheurs de l'Université de Tohoku expliquent la corrélation entre la consommation de poisson pendant la grossesse et la santé cérébrale du bébé. Leur étude chez l'animal montre que des souris femelles nourries avec un régime riche en oméga-6 et pauvre en oméga-3-mettent au monde une descendance présentant un cerveau plus petit et des troubles du comportement émotionnel à l'âge adulte. De plus, même lorsque ces descendants sont remis à un régime équilibré dès la période de lactation, ils continuent à présenter des niveaux d'anxiété plus élevés.

Ø Or, nos habitudes alimentaires consistent, de la même manière à consommer plus d'huiles de graines donc plus d'oméga-6 et moins de poisson, donc moins d'oméga-3.

Quelle explication ? Le Pr Osumi, auteur principal de l'étude explique que l'anomalie du cerveau trouvée chez ces « bébés » souris est causée par un vieillissement prématuré des cellules souches neurales fœtales qui produisent les cellules du cerveau. Un vieillissement prématuré bien induit par un déséquilibre des oméga-6 et oméga-3.

Le bon équilibre entre acides gras oméga-6 et oméga-3 permet d'améliorer le développement des fonctions cérébrales. Cependant cette étude montre, pour la première fois que cet équilibre est important dès la grossesse, pour la santé cérébrale de l'enfant à naître. On se souviendra donc qu'une consommation maternelle excessive d'omega-6 combinée à une consommation insuffisante d'oméga-3 est de nature à induire un développement anormal du cerveau chez l'enfant, avec des effets à long terme sur sa santé cognitive et mentale.


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