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GROSSESSE et ANTIÉPILEPTIQUES : Quels risques cognitifs pour le bébé ?

Actualité publiée il y a 3 années 6 mois 2 semaines
JAMA Neurology
Aucun lien ou presque entre la prise de médicaments antiépileptiques chez la mère pendant la grossesse et le risque de problèmes cognitifs chez le bébé (Visuel Fotolia)

Cette étude du National Institute of Neurological Disorders and Stroke (NINDS/NIH) n’identifie aucun lien ou presque entre la prise de médicaments antiépileptiques chez la mère pendant la grossesse et le risque de problèmes cognitifs chez le bébé. L’étude, publiée dans le JAMA Neurology démontre l’absence de différence dans les résultats cognitifs à l'âge de 2 ans chez les enfants de femmes en bonne santé et les enfants de femmes épileptiques qui ont pris des médicaments antiépileptiques autorisés pendant leur grossesse.

 

Précisons que les médicaments testés ici excluaient les spécialités pharmaceutiques contenant du valproate de sodium dont le risque tératogène (malformations du fœtus, retards neuro-développementaux) est aujourd’hui bien établi. Ces nouvelles données du programme de recherche MONEAD (Maternal Outcomes and Neurodevelopmental Effects of Antiepileptic Drugs) vont rassurer les jeunes femmes atteintes d’épilepsie qui souhaitent concevoir, ainsi que leurs médecins.

Aucun impact sur le langage

L’étude a analysé les résultats de 382 enfants dont 292 nés de mères épileptiques et 90 nés de mères en bonne santé, évalués pour le développement du langage à l'âge de 2 ans. La plupart des participantes souffrant d’épilepsie prenaient de la lamotrigine et/ou du lévétiracétam. Les chercheurs ont également rapproché les scores de développement des enfants des taux sanguins de médicaments antiépileptiques au troisième trimestre de grossesse. L’analyse constate :

 

  • l’absence de différences significatives dans les scores de développement du langage à l'âge de 2 ans, entre les 2 groupes d’enfants ;
  • le développement du langage n'apparait pas non plus lié aux taux circulants d’antiépileptique au troisième trimestre de la grossesse ;
  • cependant, les enfants nés de mères ayant les niveaux les plus élevés de médicaments antiépileptiques dans le sang au cours du troisième trimestre obtiennent des scores légèrement inférieurs aux tests de capacités motrices et adaptatives, des capacités notamment impliquées dans les compétences d'auto- soins, comme l'alimentation.

 

Le programme poursuit le suivi de ces enfants avec des évaluations cognitives supplémentaires jusqu'à l'âge de 6 ans.

 

Les résultats obtenus jusqu’à présent, indiquent que le contrôle de l'épilepsie avec ces médicaments pendant la grossesse est sans grand danger pour les bébés.


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