HPV: RV vaccinal contre le papillomavirus dès 11 ans, pour les jeunes filles

Une couverture vaccinale encore très insuffisante en France, l’avancée de l’âge des premiers rapports sexuels et de nouvelles données d’études incitent aujourd’hui le Haut Conseil de la santé publique à avancer à 11 ans, l’âge possible de la vaccination contre les infections à papillomavirus humains des jeunes filles. Un premier rendez-vous vaccinal désormais fixé de 11 à 14 ans et âge de rattrapage désormais limité à 20 ans, cette vaccination étant d’autant plus efficace que les jeunes filles n’ont pas encore été exposées au risque de l’infection HPV.
Un rendez-vous vaccinal de 11-14 ans, qui devra être mis à profit pour une co-administration avec un autre vaccin (vaccin tétravalent diphtérie-tétanos-coqueluche-polio, vaccin hépatite B) ou pour compléter un schéma vaccinal incomplet.
C'est en 2007, avec un recul de juste 5 ans et très peu d'études disponibles, qu'avait été fixée la cible vaccinale des jeunes filles âgées de 14 ans pour la vaccination anti-HPV. Alors, le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) avait recommandé, pour le vaccin Gardasil® la vaccination des jeunes filles de 14 ans, afin de les protéger avant qu'elles ne soient exposées au risque de l'infection HPV et qu'il soit proposé aux jeunes filles et jeunes femmes âgées de 15 à 23 ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard, dans l'année suivant le début de la vie sexuelle. Puis les 2 vaccins Gardasil® et Cervarix® avaient été reconnus comme équivalents par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP).
Depuis,
· l'âge des premiers rapports sexuels a évolué : Les dernières données montrent que 3,6 % des filles ont des rapports sexuels avant l'âge de 13 ans et 14,1 % avant l'âge de 15 ans.
· Une immunogénicité d'autant plus élevée que la vaccination est précoce : Les dernières données scientifiques suggèrent une immunogénicité pour les 2 vaccins Gardasil® et Cervarix®, d'autant meilleure que la vaccination est initiée plus tôt, et avec un profil de tolérance comparable à celui d'une administration plus tardive.
· Enfin, la couverture vaccinale décroît (voir courbe ci-contre) : Le suivi des taux de couverture selon l'âge des jeunes filles montre que la couverture vaccinale pour 1 dose a diminué, en particulier entre 2010 et 2011. Ainsi, La couverture vaccinale pour 1 dose à l'âge de15 ans n'est que de 35,8 % en 2011. Des données qui peuvent aussi refléter la difficulté à ne pouvoir vacciner qu'à partir de l'âge de 14 ans. L'administration de la 3e dose reste insuffisante avec un taux 3è dose/1ère dose reçue de 72,1 % chez les jeunes filles nées en 1996. Cela signifie que les 3 quarts des jeunes filles seulement iront jusqu'au bout du schéma de vaccination.
Selon le HCSP, cette couverture vaccinale basse pourrait ne pas permettre de garantir la mise en place d'une immunité de groupe. D'ailleurs, aoute le HCSP, la plupart des pays propose la vaccination à un âge plus précoce.
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