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IMPLANTS MAMMAIRES: Le Royaume-Uni vers un registre obligatoire

Actualité publiée il y a 12 années 12 mois 2 jours
Sécurité sanitaire

Le concept d’un registre national centralisé et obligatoire, permettant une traçabilité de chaque implant, circule depuis quelque temps aux Etats-Unis. Mais, un pas vient d’être franchi aujourd’hui au Royaume-Uni, avec la déclaration du Ministre de la santé britannique, Andrew Lansley, qui se dit favorable à la mise en œuvre d’un tel registre. Une première réponse au scandale des implants PIP, dans l'attente des conclusions de la nouvelle enquête britannique.

L'idée a été remise à l'ordre du jour par le Royal College of Surgeons, qui a adressé une lettre au journal Times, et quelques députés britanniques qui souhaitent pouvoir ainsi détecter de manière plus précoce les effets indésirables liés aux différents types ou marques d'implants. Le Président du Royal College of Surgeons regrette qu'un simple marquage CE suffise à accepter ces dispositifs sur le marché et rappelle la responsabilité des chirurgiens sur la sécurité des dispositifs, une responsabilité qu'il voudrait voir alignée sur celle de la prescription des médicaments.


Cette déclaration suit de près la décision du Ministère anglais de lancer une nouvelle enquête sur les risques posés par les prothèses mammaires PIP, alerté par les données contradictoires de taux de rupture annoncées par l'Afssaps et recueillies auprès des cliniques britanniques. L'agence sanitaire britannique MHRA pourrait d'ailleurs, à l'issue de ce nouvel examen, réviser sa position sur la nécessité d'un retrait des implants défectueux et leur prise en charge. 40.000 femmes britanniques sont aujourd'hui concernées. Très touché par l'affaire PIP, avec près de 40.000 femmes concernées, le Royaume-Uni, veut aujourd'hui pouvoir répondre à l'avenir à une alerte sanitaire de ce type, surtout lorsqu'elle est liée à des dispositifs défectueux…importés.

"L'exigence minimale est une bases de données obligatoire pour tous les implants chirurgicaux et les techniques associées ». Certes, ce registre nécessitera des financements mais permettra au National Institute of Health (NHS) les coûts élevés du traitement des patientes avec des effets secondaires.

Ce principe de registre a déjà été tenté au Royaume-Uni mais n'a pas été suivi car il devait alors être alimenté par les patientes elles-mêmes. Enfin, pour les britanniques, il s'agirait d'étendre ce principe de ces bases de données au-delà des implants mammaires à d'autres formes de chirurgie esthétique. En effet, nombreux sont les experts, au Royaume-Uni qui prévoient avec les produits de comblement des rides, qui suivent les mêmes processus « allégés » d'autorisation et de surveillance, le prochain scandale sanitaire.


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