IMPLANTS MAMMAIRES PIP: Les autorités britanniques lancent une nouvelle évaluation
Le Secrétaire à la santé britannique, Andrew Lansley, vient de lancer une nouvelle enquête sur les risques posés par les prothèses mammaires PIP. Alerté par les données communiquées par une chaîne de cliniques britanniques qui avait utilisé ces implants, sur un taux de rupture plus important que prévu et probablement sensibilisé par l'Association britannique des Chirurgiens Esthétiques Plasticiens (BAAPS) qui juge l'initiative française de retrait systématique «pas déraisonnable», le gouvernement britannique, pourrait à l’issue de ce nouvel examen, réviser sa position. 40.000 femmes britanniques sont aujourd’hui concernées. L'enquête vient d'être confiée au National Health Service (NHS).
Rappelons que contrairement à l'agence française Afssaps qui conseille aujourd'hui le retrait des PIP et le prend en charge, même sans l'apparition de signes de rupture, l'agence britannique MHRA a jugé au 23 décembre, sans urgence et sans obligation, le retrait des implants PIP, précisant qu'une explantation éventuelle serait aux fris des patientes britanniques.
Ayant pris connaissance de ces nouvelles données communiquées par, le Secrétaire à la Santé, qui se dit très inquiet et « malheureux », a demandé un nouvel examen des risques posés par les implants défectueux français à base de gel de silicone. Pour Andrew Lansley, les données actuelles ne sont pas fiables.
Un taux de rupture déclaré deux fois plus élevé : Et si la MHRA suggérait un risque de rupture de seulement 1% vs 3,8% estimés par les Français : En effet, au 29 décembre, l'Afssaps communique 1.143 ruptures recensées sur environ 30.000 implantées avec des prothèses PIP. Le professeur Sir Bruce Keogh, directeur médical du National Health service (NHS) devra procéder à un nouvel examen des données, dont celles fournies par le groupe de cliniques, soit un taux de rupture atteignant 8% (depuis 1996) et non 3,8%, qui impliquerait ainsi 3.200 patientes britanniques. "La validité de ces données nécessite une nouvelle évaluation, j'ai donc demandé au professeur Sir Bruce Keogh de mener une enquête urgente afin d'établir ce qui s'est exactement passé et si nous devons revoir nos recommandations », a-t-il déclaré à la presse britannique.
Si en France, plus de 2.000 plaintes ont été déposées, à ce jour 270 femmes britanniques, privées de prise en charge, tentent de poursuivre les cliniques où elles ont subi leur intervention avec des implants PIP. 6 cliniques britanniques sont déjà concernées, sur des chefs tels que l'inflammation, la fatigue, la fibromyalgie et les troubles musculo-squelettiques. Ces patientes réclament au gouvernement d'imposer à ces cliniques l'explantation et le remplacement à titre gratuit.
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