INPLANTS MAMMAIRES PIP: Le scandale sanitaire dépasse nos frontières
Si Poly Implants Prothèses (PIP) a fermé en mars 2010, avec l’interdiction de ses prothèses par l’Agence sanitaire Afssaps, la société française aura eu le temps de « contaminer » 65 pays et d’affoler des dizaines de milliers de femmes et au moins 30.000 en France et 50.000 au Royaume-Uni. Son dirigeant, Jean-Claude Mas, serait, d’après certains médias recherché actuellement par Interpol. Et la société savante américaine fait état de revente de stocks d’implants défectueux, rebaptisés Implants « M » puis revendus par la société néerlandaise Rofil Medical.
Une société écran: Heritage Worldwide, une société officiellement basée comme PIP à la Seyne-sur-Mer, a repris la société PIP en 2003. Elle se présente toujours, dans la presse économique américaine comme une entreprise qui conçoit, fabrique, des implants et et autres produits de soutien du corps dans le monde entier. Elle vend ses produits indirectement par l'intermédiaire de distributeurs indépendants et directement aux chirurgiens et aux cliniques. Les implants PIP auraient exportés en Espagne, Allemagne, Italie et Royaume-Uni, en Chine et en Amérique du sud. Avec l'interdiction de la FDA des implants avec gel de silicone en 2000, les Etats-Unis sont un des rares grands pays à y avoir échappé. Cette information a été confirmée par l'American Society of Plastic Surgeons (ASPS) qui rassure les Américaines implantées aux Etats-Unis.
300.000 femmes dans le monde pourraient avoir reçu des implants PIP. Si 250 à 300 plaintes sont aujourd'hui évoquées pour le Royaume-Uni, 600 de la part de patientes américaines apparemment opérées à l'étranger ou avant 2000, plus de 2.000 à ce jour auraient été enregistrées en France.
L'ancien dirigeant français recherché par Interpol : Interpol a émis vendredi 23 décembre une «notice rouge» indiquant que Bertrand Mas, fondateur et dirigeant, est recherché pour «atteinte à la vie et la santé» au Costa Rica.
Une sous-marque, « M » : La grande société savante américaine, l'American Society of Plastic Surgeons, sur laquelle s'appuient également les évaluations de la Food and Drug Administration (FDA), a fait état au 22 décembre, de la vente d'implants mammaires défectueux PIP, «rebaptisés» et revendus par une société néerlandaise Rofil, en Europe, sous la marque « M ». Alors que la presse britannique et le Sun ont largement diffusé l'information, l'information reste encore confidentielle en France.
Le dernier plaignant en date, la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) qui devrait déposer d'ici quelques jours, en accord avec le Ministre de la santé et selon les déclaration de son directeur, Frédéric Van Roekeghem.
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