INSUFFISANCE CARDIAQUE : Une consommation d’alcool très modérée est sans danger
Les résultats de cette étude sont à prendre avec prudence : en substance, les personnes qui développent une insuffisance cardiaque à un âge avancé et qui n'ont jamais bu d'alcool ne devraient pas commencer à boire, mais les patients « habitués » à consommer très modérément de l’alcool, avant de recevoir leur diagnostic d'insuffisance cardiaque, pourraient continuer sans prise de risque supplémentaire. Néanmoins, cette décision doit toujours être prise en consultation avec leur médecin, concluent ces chercheurs de l’École de médecine de l'Université de Washington, dans le Jama Network Open.
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Car si les patients insuffisants cardiaques doivent poser la question leur médecin, un verre de vin quotidien ne semble pas nocif, selon cette étude menée auprès de personnes de plus de 65 ans avec diagnostic récent d’insuffisance cardiaque. L’étude révèle même un léger bénéfice en termes de survie pour les buveurs modérés vs les abstinents complets. Et cette différence de survie est statistiquement significative. Ce qui ne signifie pas, précisent les chercheurs, que les non-buveurs, en particulier insuffisants cardiaques, se mettent à boire.
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C’est l’analyse des données de la cohorte Cardiovascular Health Study, soit de 5.888 adultes, âgés en moyenne de 79 ans, suivis de 1989 à 1993 et dont 393 ont développé une insuffisance cardiaque qui constate, après prise en compte des facteurs de confusion (l’âge, le sexe, la race, le niveau d’éducation, le revenu, le tabagisme, la pression artérielle et d’autres facteurs) une association entre la consommation modérée d’alcool et une survie prolongée d'un peu plus d'un an, vs l’abstinence à long terme. Chez les insuffisants cardiaques :
- La survie prolongée a atteint une moyenne de 383 jours et variait de 17 à 748 jours.
- Le plus grand bénéfice semble associé à a consommation de 10 verres par semaine.
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Boire modérément en toute sécurité, quelle quantité ?  Une portion d'alcool par jour pour les femmes et 2 pour les hommes constituent la limite d’une consommation « modérée ». Et si cette consommation modérée est ici associée à une durée de vie légèrement mais significativement plus longue, l'étude n'établit pas de lien de cause à effet et les chercheurs ne concluent pas que la consommation modérée d'alcool protège. Il est en effet possible que d’autres facteurs ou une combinaison de facteurs, propres aux buveurs modérés mènent à cet avantage.
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« Mes patients récemment diagnostiqués avec insuffisance cardiaque me demandent souvent s'ils doivent cesser de boire ce verre de vin quotidien », raconte le Dr David L. Brown, professeur de médecine et cardiologue. Nous savons depuis longtemps que les effets toxiques d'une consommation excessive d'alcool peuvent contribuer à l'insuffisance cardiaque. En revanche, nous disposions de peu de données sur l’association entre l'insuffisance cardiaque et une consommation modérée sur le long terme ».
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