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Journée de prévention des CANCERS de la PEAU, journée anti-cabines U.V.

Actualité publiée il y a 11 années 5 mois 2 semaines
Académie de médecine

L'Académie de médecine rappelle à l’occasion de la 15e édition de la Journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau, ce 30 mai, que dans les dernières décennies, le nombre des cancers de la peau, en particulier le mélanome, a presque doublé tous les dix ans. En cause, pour 5% des mélanomes, les cabines de bronzage et avec leur développement, un risque de décès accru à très court terme. Cancers, photo-vieillissement de la peau, cataracte et lésions structurelles de la peau ne sont que quelques-unes des conséquences néfastes d'une surexposition aux rayons UV…


Le mélanome est l'une des tumeurs cutanées les plus graves et les plus résistantes aux thérapeutiques disponibles. Alors que les conditions météorologiques particulièrement maussades de ce printemps pourraient inciter certains à céder aux U.V. artificiel, l'Académie de médecine tient à rappeler qu'il s'agit là d'une pratique notoirement reconnue à risque par l'ensemble des autorités scientifiques et sanitaires.

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a ainsi estimé que l'augmentation de risques de cancers cutanés est de l'ordre de 75 % pour les personnes de moins de 30 ans ayant eu recours aux UV artificiels au moins une fois dans leur vie.

Les risques spécifiques aux UV artificiels viennent des rayons qu'ils émettent et de leur énergie largement supérieure au rayonnement solaire. Ils peuvent entraîner en très peu de temps des brûlures graves chez des individus particulièrement sensibles ou photosensibilisés, par exemple, par la prise de médicaments.

· Les UV artificiels vont s'ajouter à ceux reçus du soleil et augmenter les risques de cancer tout en accélérant le vieillissement de la peau.

· Les séances d'UV ne préparent pas la peau au bronzage. Seul le rayonnement UV B permet de développer une certaine protection de la peau en stimulant sa réaction d'autodéfense. Même si ce rayonnement est aussi présent dans les solariums, on s'y expose pour l'essentiel à un rayonnement UVA, qui n'apporte aucune protection.

· Quelques séances d'UV ne sauraient suffire à apporter l'épaississement temporaire de la peau qui protège efficacement contre les coups de soleil ultérieurs.

· Un bronzage préliminaire n'est pas judicieux car il entraîne une exposition supplémentaire aux UV, ce qui n'est jamais recommandé.

· La formation de la vitamine D ne se fait que sous l'action des UVB. Les UVA, majoritaires dans les solariums, n'y contribuent aucunement. Une exposition normale au soleil est habituellement suffisante pour couvrir nos besoins en vitamine D. L'apport supplémentaire lorsqu'il est nécessaire doit être fourni par voie orale.

Des contre-indications passées sous silence

Les solariums sont déconseillés aux personnes souffrant de problèmes dermatologiques. Les UVA provoquent aussi un affaiblissement du système immunitaire. L'effet de dysfonctionnement possible provoqué par le rayonnement UV favorise l'apparition de maladies opportunistes d'origine virale (rougeole, herpès, varicelle), bactérienne et parasitaire. Par ailleurs, certains médicaments ont un effet photosensibilisateur. Autrement dit, en leur présence, la peau réagit de manière particulièrement sensible aux ultraviolets. C'est le cas d'antibiotiques, d'antidépresseurs et de l'amiodarone, un traitement de la fibrillation auriculaire, fréquente après 70 ans.

Toute référence à un effet bénéfique sur la santé des séances d'UV est strictement interdite par la loi, rappelle l'Académie.


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