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La DÉPRESSION POST-PARTUM peut durer 3 ans

Actualité publiée il y a 4 années 1 mois 2 semaines
Pediatrics
Mieux surveiller ces symptômes de dépression chez la mère pour veiller au bon développement de l‘enfant (Visuel AdobeStock_98008751)

Cette étude menée par le NICHD (Eunice Kennedy Shriver National Institute of Child Health and Human Development/NIH) suggère que les femmes souffrant de troubles de l'humeur et de diabète gestationnel présentent un risque plus élevé de développer des symptômes dépressifs dans les 3 années qui suivent l’accouchement. Cette vaste étude, qui a suivi plus de 5.000 femmes, publiée dans la revue Pediatrics, en révélant l’incidence de ces symptômes, déstigmatise les femmes touchées par un baby blues ou une dépression post-partum.

 

Car c’est environ 1 femme sur 4 qui va développer une dépression après la naissance de son enfant. Une dépression qui apparaît à la suite même de l’accouchement ou dans les 3 années qui suivent. La plupart des autres femmes -non diagnostiquées avec une dépression majeure- vont néanmoins connaître des symptômes de dépression, plus faibles, à certains moments de cette fenêtre de 3 ans.  

Surveiller ces symptômes de dépression chez la mère pour veiller au bon développement de l‘enfant.

Les chercheurs ont analysé les données de l'étude Upstate KIDS, qui comprenait des bébés nés entre 2008 et 2010 et suivi plus de 5.000 femmes pendant 3 ans après la naissance de leurs enfants. Les chercheurs ont évalué les symptômes dépressifs des mères à l’aide d’une échelle reconnue en 5 mpoints, mais l'étude n'a pas diagnostiqué cliniquement la dépression chez les femmes. L’analyse montre que

  • des conditions préexistantes comme les troubles de l'humeur et / ou un diabète gestationnel sont associés à un risque accru de symptômes dépressifs plus sévères et plus persistants.

 

Plusieurs trajectoires dépression post-partum sont identifiées :

  1. dépression post-partum faible mais stable (74,7% des mères participantes), caractérisée par des symptômes légers sur toute la durée de suivi;
  2. dépression post-partum en augmentation mais faible  (8,2%), caractérisée par des symptômes initialement faibles mais croissants;
  3. dépression post-partum en diminution (12,6%), caractérisée par des symptômes initialement modérés et rémittents;
  4. dépression post-partum sévère et persistante (4,5%), caractérisée par des symptômes dépressifs sévères sur toute la durée du suivi.
  • Les mères plus âgées ou à niveau d’études élevé ont un risque réduit de dépression post-partum persistante ;
  • Les mères avec antécédents de trouble de l'humeur ou diagnostic de diabète gestationnel ont en revanche, un risque accru de dépression persistante ;
  • Le traitement de l'infertilité, les naissances multiples, l'IMC avant la grossesse, l'hypertension gestationnelle et le sexe du bébé ne sont pas des facteurs associés aux trajectoires des symptômes dépressifs.

 

Les recommandations actuelles : les sociétés savantes dont l'American Academy of Pediatrics, recommandent que les pédiatres dépistent la dépression post-partum chez les « jeunes » mères lors des visites qui suivent la naissance, à 1,2, 4 et 6 mois. Cependant, les auteurs suggèrent de prolonger le dépistage de ces symptômes dépressifs post-partum durant au moins les 2 années qui suivent l'accouchement. « Notre étude suggère en effet qu’une surveillance de 6 mois n’est pas suffisante pour évaluer les symptômes dépressifs », explique le Dr Diane Putnick, chercheur au NICHD.

 

« Ces données sont essentielles pour améliorer notre compréhension de la santé mentale de la mère, essentielle, aussi, au bien-être et au développement de l’enfant ».


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